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La Face Cachée

  • : Le blog de Eurêka
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Albert Einstein

"La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre."

Juste par curiosité...

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28 juin 2008 6 28 /06 /juin /2008 23:31
     Je continue dans le visionnage de films glanés au fil de l'année. Et ce soir, j'ai du lourd, du grand, du bon, du Cinoche avec un C majuscule, le genre qui te colle à la pensée pendant un moment.
J'ai nommé Adieu Cuba, réalisé par Andy Garcia, avec lui-même, Dustin Hoffman, Bill Murray, Inès Sastre...

Si vous voulez une petite idée, vous trouverez la bande-annonce
ici. (vous ne pensiez quand même pas que j'allais faire un résumé? M'enfin! Alors qu'il suffit de regarder la petite vidéo que j'ai déjà eu du mal à dégoter!). Et la musique est sublime...

Et puis, deux choses que j'ai noté et que j'avais envie de retenir:
"A quoi bon des élections? Le peuple a déjà choisi!" (wahou! c'est fort ça!)
"apatride mais sans maître"

     Vers la fin du film, j'ai repensé à un court texte de Saint Exupéry,
Lettre à un otage, à ce qu'il dit de l'exil, la différence entre l'émigrant et le voyageur. "Alors commence le vrai voyage, qui est hors de soi-même". Non, le mieux, c'est que vous le lisiez vous-même...

     Tiens, tant que je suis dans ce bouquin et que je replonge du même coup dedans, une belle définition de l'amitié:
     "Je suis si las des polémiques, des exclusives, des fanatismes! Je puis entrer chez toi sans m'habiller d'un uniforme, sans me soumettre à la récitation d'un Coran, sans renoncer à quoi que ce soit de ma patrie intérieure. Auprès de toi je n'ai pas à me disculper, je n'ai pas à plaider, je n'ai pas à prouver; je trouve la paix[...]. Au dessus de mes mots maladroits, au-dessus des raisonnements qui me peuvent tromper, tu considères en moi simplement l'Homme. [...] Si je diffère de toi, loin de te léser, je t'augmente."

Je trouve ces quelques lignes magnifiques. Pas vous?



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28 juin 2008 6 28 /06 /juin /2008 12:11
Pfff, Rhhôôô, si j'osais, j'vous dirais que ..., mais non, j'veux pas... pourtant ce n'est pas l'envie qui m'en manque... partager ma tension, mon stress... mais non, vraiment... crotte... peut-être que j'en dirai plus ce soir... ou peut-être pas... et puis je ne sais même pas pourquoi je dis tout ça... mais quand même, besoin d'en jeter un ou deux mots... à demi-mot... d'éliminer un peu ce qu'il y a dedans... essayer du moins, pour voir si ça marche... canaliser... mais rien à faire... pas la mer à boire, juste un rendez-vous... Merde, je l'ai dit... ça m'a échappé... peur du vide... ou plutôt peur du plein... peur que ça ne marche pas... ou peur que cela marche... impression de ne pas être déjà à la hauteur... peur de savoir... peur de perdre ses illusions... peur de perdre... tout simplement.

"La peur n'est pas le pire. L'atroce, c'est la honte de se regarder succomber à la peur."
Pierre Gélinas, Extrait de Les vivants, les morts et les autres
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27 juin 2008 5 27 /06 /juin /2008 21:17
     Cet après-midi aurait pu être un bon après-midi. Oui, il aurait pu. Oh puis finalement, il le restera, malgré la honte que je me suis offert le luxe de me payer (par manque de moyens).

     Après-midi piscine. ça faisait longtemps, trop. Qu'est-ce que c'est agréable de glisser dans l'eau et de se laisser porter (avec la bonne odeur de chlore)! Et dire qu'il y a quelques années, j'y allais 2 fois par semaine sans avoir le couteau sous la gorge! Mais voilà encore un avantage de plus à habiter en ville, puisque à présent, il me faut faire 32 km pour trouver la première piscine couverte.
Bref, la piscine, c'est vraiment le pied, en particulier quand il n'y a pas de mômes qui plongent juste quand tu arrives à leur hauteur (et là, c'est le drame: je panique, fait de grands gestes, bois la tasse, avant d'arriver enfin à retrouver mon calme).

     Donc, après mes 40 longueurs (à la brasse, hein, c'est tout ce que je sais nager), je vais faire quelques courses, puis passe prendre du gazole. Jusqu'ici, rien de plus banal. L'affichage à la pompe est totalement illisible, marche ou marche pas? point je ne le saurai. Je n'ai que 45€ d'espèces, alors je me dis que je vais m'arrêter vite (vu la conjoncture actuelle à la pompe). Je me dis ça, et la pompe m'annonce que le plein est fait. Chouette, je devais en avoir encore pas mal dans le réservoir, je file en caisse, du moins en bout de queue.
Et là, c'est la louze totale (je l'écris comme je veux, non mais!):
"- Moi : Pompe 2
- le caissier : 57€22
- Moi : hein?
- Lui : 57€22
- Moi : Non, mais c'est pas possible. La 2!
- Lui : Ben oui, 57€22!
- Moi : Ah ben, on va avoir un problème alors..."

Oui, parce qu'il faut que je vous dise : pas pris mon sac à main, juste les papiers de voiture au dernier moment, pas de carte bleu, pas de chéquier... Vous voyez un peu le problème?
Là, je me vois déjà embarquée par les gendarmes, menottes aux poignets, fourgon, et tout le tralala.
Oui, parfois, je dramatise un peu.
Un gars de la Sécurité arrive, je prends mon air le plus contrit, agrémenté de petits sourires embêtés (tu m'étonnes!) :
"- Vous avez une pièce d'identité?
- Non...
- Un permis de conduire?
- Non..."
Donc, je suis mal.
Et je me dis que si j'étais derrière moi dans la file, je me détesterais et me traiterais de tous les noms.
Heureusement, en fin de compte, il prend ma carte grise et me laisse partir.
Ouf.

N'empêche que j'ai 70 bornes (aller/retour) à faire demain pour aller payer ce que je dois à Monsieur Edouard.

J'me hais parfois.
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27 juin 2008 5 27 /06 /juin /2008 10:31



     Le site internet sur lequel je vais voir le programme télé ayant omis de me dire qu'était diffusé hier soir un bon vieux Maigret avec Gabin (Grrr), j'ai dû renouveler l'épreuve de l'après-midi du difficile choix d'un film dans ma petite réserve. Le problème, c'est qu'à cette allure, elle ne va pas passer l'été (et la première médiathèque est à 40 bornes... Une raison de plus de déménager - et hop, je rajoute sur la liste).

     J'ai choisi un film allemand norvégien américain en VO (sous titré bien sûr, vu que je parle anglais comme une vache normande (mais les charolaises, les montbéliardes, les salers, les limousines, etc, ne le parlent pas mieux))... d'après un roman de Bukowski... diffusé récemment sur Arte... Y a encore quelqu'un? Tiens, finalement, je viens de trouver pourquoi je tiens ce blog : uniquement pour parler de films de ce type et avoir la sensation de partager quelque chose avec quelqu'un.

Donc, le titre de ce film est Factotum (réalisé pas Bent Hamer, avec Matt Dillon, Lili Taylor...). L'histoire d'un écrivain alcoolique, ou d'un alcoolique écrivain tant il semble que la boisson a le premier rôle dans sa vie. Et malgré ça, des mots beaux, des mots sur des maux, ou des mots parce que des maux, ou des maux parce que trop de mots.

Bref, j'ai bien aimé ce film. Pourquoi? Je ne sais pas. Plutôt le genre de type qui aurait tendance à m'agacer, celui qui gache toujours tout, qui ne tient pas sa première journée de boulot sans le lacher pour aller s'enivrer dans le premier bar. Une nonchalance presque agaçante. Le genre de gars dont on aurait envie de mettre un coup de pied au cul pour qu'il se réveille et sorte de cet état semi-comateux.
Et pourtant, une humanité qui jaillit, une souffrance qui perle.

Et puis, il y a un signe qui me traduit si un film m'a touchée : quand juste après son visionnage, je coupe tout son et suis irrémédiablement attirée par l'extérieur, le ciel étoilé et les bruits de la nuit, ce petit vent frais qui donne des frissons.

"Si vous tentez le coup, allez-y à fond. Ou n'essayez même pas" (extrait du film)

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26 juin 2008 4 26 /06 /juin /2008 14:20
     De qui est cette phrase? Dans quoi peut-on la trouver? Vous avez 10 minutes. Top chrono (En période d'examens, tout le monde a droit à son petit test...)

     Je me suis dit ce midi : "tiens, pourquoi je ne me regarderais pas un petit film, plutôt que de me faire du mal avec le journal télévisé?". Hop, petit tour sur mon disque dur, choix, qu'est-ce qui me tente, tiens si je me faisais un petit trip mystico-religieux... Et me voilà aux prises avec Mary, d'Abel Ferrara (avec Juliette Binoche et Forest Whitaker, deux acteurs qu'en général j'aime bien). Que dire? Ce film est la réponse du réalisateur à la bergère à celui de Mel Gibson, La Passion du Christ (que je n'ai pas vu, et que je n'ai pas envie de voir, mais que j'aime bien changer d'avis). Que dire de plus? que je ne sais pas trop quoi en penser, et que je recommanderais plutôt de voir La dernière tentation du Christ de Scorsèse (2h40 en VO bien sûr. J'vous ai dit que j'aimais parfois me faire du mal?). D'un autre côté, ce dernier, je l'ai vu il y a pas mal de temps, et je ne sais pas si j'en aurais la même vision aujourd'hui.

     Tout ça pour dire que de regarder ce film a rappelé à ma mémoire qu'à une époque fort lointaine, disons quand j'avais entre 8 et 12 ans pour donner une petite idée, j'avais pris l'étrange habitude, oui, c'est ça, une habitude étrange, de faire une prière le soir. "Sainte Marie, mère de... ", enfin vous voyez à peu près.
     Quand on y réfléchit, je ne sais pas du tout où j'avais chopé cette idée. Sur mes 4 grand-parents, une seule allait à la messe et nous y emmenait parfois, mais sans prosélytisme de sa part, mes parents, s'ils sont croyants, le gardent pour eux au point que je ne saurai le dire. Tout ce que je vois comme raison à cette soudaine envie de croire qui me saisit à ce moment-là, c'est les quelques messes qu'il pouvait y être célébrées dans mon école privée, bien qu'elles ne m'aient pas marquées outre mesure.
      Non, je suis convaincue qu'il y a une autre raison à cette dérive, le besoin de croire en quelque chose ou quelqu'un, de se rassurer, de trouver des réponses simples à des questions que je ne pouvais alors formuler clairement.
    Mais il faut aussi dire que ma conscience religieuse s'arrêtait là, à ces deux prières répétées inlassablement tous les soirs (Brrrr une habitude... aujourd'hui, j'en frémis).
Et puis, un beau jour, alors qu'il fallait que je m'interroge sur l'éventualité de faire ma communion pour avoir des cadeaux, une montre, de l'argent, et une belle photo de moi en robe blanche et portant un cierge, je me suis dit que non, je ne voulais pas de photographie de moi dans cet état et être regardée de tous , et que, en fait, je ne croyais pas en celui que je priais, que ce n'était que des mots, des phrases que je répétais, sans en comprendre la signification, le "par coeur" d'une poésie en classe dont on aurait oublié d'en enseigner le sens. Et une belle phrase sans sens, c'est comme une jolie fille sans cervelle : on finit par s'en lasser.

       Avec le temps, la curiosité historique, les images des journaux télévisés, des débats interminables sur l'intérêt ou non de croire, des conflits pour savoir qui a la plus belle, religion, je n'ai fini par acquérir que mépris, pourtant je ne méprise pas grand chose, envers toute forme de religion. La seule qui ait grâce à mes yeux est celle qui est vécue entre soi et soi-même, dans le cadre très intime de l'âme. Même l'athéisme ne devrait être vécu qu'ainsi.

Et donc, pour moi, la religion n'est devenue qu'histoire et mythologies.
Et puis source de nombreuses citations, parmi lesquelles il m'est difficile de faire un choix (112 lues quand même!).
Alors, c'est parti :

"Les temples érigés en l'honneur de la religion le sont, en vérité, en l'honneur de l'architecture." (Ludwig Feuerbach)
J'aime bien celle-ci.... Elle m'explique.

"98% des adeptes d'une religion le sont par naissance et en fonction d'une filiation. D'où il en ressort que la religion est aussi un phénomène génétique."
Jean-François Kahn, Extrait de Dictionnaire incorrect

"La religion n'est autre chose que l'ombre portée de l'univers sur l'intelligence humaine."
Victor Hugo

"La philosophie ne répond que des individus, mais la religion répond des masses."
Rivarol, Extrait des Maximes, pensées et paradoxes

"Il n'y a qu'une seule religion, bien qu'il y en ait des centaines de versions."
George Bernard Shaw

"Toute religion n'est qu'un système imaginé pour concilier des contradictions à l'aide des mystères."
Baron d'Holbach, Extrait de Le bon sens

"Une société d'athées inventerait aussitôt une religion."
Honoré de Balzac, Extrait de Le catéchisme social

"Les hommes sont extrêmement portés à espérer et à craindre, et une religion qui n'aurait ni enfer ni paradis ne saurait guère leur plaire."
Montesquieu, Extrait de De l'esprit des lois

"Celui qui ne porte sa moralité que comme son meilleur vêtement ferait mieux d'être nu."
Khalil Gibran, Extrait de Le Prophète ; De la religion
Pas mal, hein? Non, vraiment, elle me plait, cette phrase.




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25 juin 2008 3 25 /06 /juin /2008 14:52
L'illustre Levraoueger a croqué (on ne dirait pas comme ça) avec brio (ils étaient donc deux : Bertrand et brio, vous suivez?) notre petite bande de dégénérés, tous des gens bien (un ou une psychopathe se serait caché parmi nous que ça ne m'étonnerait quand même pas trop...).

Mais allons droit de l'âneOdin à l'essentiel : voilà à quoi nous ressemblons dans l'esprit enfiévré du monsieur (qui, pourtant, portait une jupe. Je sais, c'est un peu compliqué pour les non-initiés... Meuh nan, c'était un kilt! Eh l'autreeeuh!)


(avec l'aimable autorisation du maître es caricature)

Maintenant, devinez qui est qui... Ou, non, plutôt, allez voir .
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24 juin 2008 2 24 /06 /juin /2008 16:55

     Vous êtes seul, vous n'avez pas d'amis, vous ne parlez à personne, ou plutôt personne ne vous parle, vous avez parfois l'impression d'être transparent quand vous vous baladez dans la rue, limite on oublie de vous servir dans les boutiques, et les gens vous piquent votre tour dans la fil de la boulangerie.

     Vous hésitez entre sauter du haut de la Tour Eiffel ou devenir tueur en série (et faire l'objet plus tard de film sur votre vie avec comme personnage central Sigourney Weaver, mais ce sera seulement si vous êtes particulièrement pervers et doué dans ce que vous faîtes).
     Je vous propose une alternative pour ne plus jamais passer inaperçu, pour qu'on se retourne sur votre passage, qu'on vous interpelle dans la rue, pour passer devant les autres dans les fils d'attente sans qu'ils ne protestent, parce qu'ils sont trop occupés à mâter, pour qu'on vous pose plein de questions au point que vous n'aurez qu'une envie : fuir au plus vite, je vous propose donc la chirurgie esthétique de prendre un chien, de préférence tout petit, tout mignon, tout gentil, tout quoi! Ou faîtes des enfants, mais il paraît que ce n'est pas toujours très drôle, et pis quand ça grandit, vous risquez aussi de vous faire lyncher.

     Si vous n'avez pas envie de vous taper la corvée de l'éducation du chien ou du dressage de l'enfant (ou l'inverse, je ne sais plus), ainsi que les couches de la bête ou le ramassage de la crotte sur le trottoir du gône, ou de devoir payer le vétérinaire sans profiter de la sécurité sociale (tiens, un intérêt quand même de l'enfant sur le chien?), vous pouvez aussi faire comme moi : demandez à vos frangins/frangines de vous faire des neveux et nièces, et en cas de refus persistants et réitérés (p'tain, et la solidarité familiale alors!), encouragez-les à prendre des animaux de compagnie, et exigez qu'ils vous les prêtent (ou accompagnez-les en faisant croire qu'ils sont à vous).

     Bref, je vous assure que vous ne pourrez plus traverser le marché en passant inaperçu et sans vous arrêter tous les deux pas parce que des étrangers totaux vous auront prié de les laisser câliner le petit monstre (je parle du chien, mais il paraît que ça marche bien aussi avec les bébés...).
Matinée éreintante, exténuante que je vous dis! Avec en prime le champs lexical complet des p'tits noms, des gagateries en tout genre, et dans plusieurs langues (oui, parce que qui dit marchés provençaux, dit beaucoup de touristes étrangers. De toute façon, il faudra que je vous parle sous peu (et non, "soupeuh") des marchés, en particulier des gens qui y travaillent, de ceux qui se lèvent tôt mais ne sont pas pour autant plus riches, de ceux qui sont derrière le stand, de l'ambiance confraternelle et très bon enfant qui existe entre eux...).
     Deux possibilités : soit vous êtes particulièrement en manque de contacts avec tout bipède et vous êtes follement heureux, soit vous n'en êtes pas encore à ce point-là de désespoir et vous hésitez à jeter la bête dans le sac de commissions pour qu'on vous laisse enfin faire vos courses en paix.

      Petit détail à propos de la photo : la sandale, c'est la mienne, et je ne fais pas du 45 (ou alors je serais particulièrement difforme... entre le plongeur sous marin et le canard...). ça vous donne une petite idée de la taille du monstre...
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23 juin 2008 1 23 /06 /juin /2008 14:32
     Quelqu'un me disait dernièrement toujours préférer finir un bon voyage trop tôt, quand on n'a pas encore envie de rentrer, quand on se dit «  c'est trop court », plutôt que trop tard, quand on commence à s'ennuyer, quand on commence à avoir envie de retrouver ses charentaises (c'est une image...), quand certains aspects du séjour commencent à nous déplaire, ou, j'ajouterais, quand la pensée de ce que l'on pourrait bien se faire à manger en arrivant nous passe par l'esprit.
     Et bien, j'ai envie de dire que cela ne m'est pas venu à l'idée une seule seconde. Non, tout était parfait (même Spaceballs, c'est dire! Certaines mixtures alcoolisées et au goût de banane acidulée doivent faire effet très longtemps...).
     Là, je ne vois pas quoi dire d'autre que « putain de week-end ». Alors comme je ne vois pas quoi dire d'autre que « putain de week-end », je crois que je vais le dire. Donc « PUTAIN DE WEEK-END!!! ». Mais, ne vous y trompez pas, c'est dans un sens tout à fait positif que je l'entends.

     Le train file, les immeubles défilent, mais c'est franchement le coeur gros que je m'éloigne, avec le sentiment qu'il y en a qui vont regretter de ne pas être venus...
    Déjà ce n'est plus la capitale, au milieu de tous ces « provinciaux » dont les bagages semblent aussi lourds que ma boite à souvenirs est pleine, que je suis chargée de bons moments partagés.
Comment ça, j'en fais trop? Que nenni! Mais je ne vous raconterai pas, non, je garde tout pour moi, égoïstement, et d'autres le feront beaucoup mieux. (vous pouvez notamment aller voir et ici, et bien sûr , sans oublier ici, et ici pour commencer (je complèterai, promis))

     Tiens, voilà, c'est exactement maintenant que j'ai envie d'être arrivée chez moi, mais seulement par hâte d'aller lire ce que mes alcooliques acolytes auront pensé de ces heures. Oui, je sais, il y a une vie en-dehors de cette blogosphère, bien réelle, et ce week-end en est la preuve la plus tangible. Comment ça, j'en fais encore trop!

     A présent, il pleut et le ciel est noir, alors qu'il y a quelques minutes encore le soleil m'éblouissait. Il grêle même. Les gouttes d'eau glissent à l'horizontale sur les vitres du TGV, comme pour faire mentir les lois de la gravité.
Mais comme disait mon grand-père, s'il pleut, c'est qu'il f'ra beau.

     J'avance à reculons dans ce train du retour, telle la navette de la princesse dans Spaceballs (chouette, une super référence... hum hum). Et oui, ça me vient également à l'esprit à ce moment-là.

      Le soleil vient nous faire un dernier kikou... euh, coucou avant de rejoindre sa tanière (et que je puisse en faire autant...). Je crois que je vais essayer de dormir un peu, car la nuit fut courte, ou la matinée ne fut pas grasse.


      J'ouvre la porte de ma voiture, une odeur de Provence me saisit, je respire à pleins poumons, des millions d'étoiles au-dessus de la tête. Mon laurier rose blanc a profité de mon absence pour montrer ses premières fleurs. C'est l'été.

Et pourtant, et pourtant...

« Je suis triste comme un lendemain de fête. »
(Alfred de Musset)
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19 juin 2008 4 19 /06 /juin /2008 16:52
     Je ne sais pas pour vous, mais moi je trouve toujours les routes toutes droites  très emmerdantes. On finit à chaque fois par s'y ennuyer, les prendre sans ne plus faire attention à rien, en négliger les abords, les alentours, les suivre comme une habitude, et je n'aime pas faire une chose par habitude. On se laisse petit à petit guider par elles, sans ne plus avoir aucune maîtrise de rien, on finit par perdre tout contrôle, se laisser dominer par cette sensation d'être un pantin sans volonté aux mains d'un être supérieur qui nous manipule à loisir, et à la moindre petite embûche, au premier grain de sable qui viendrait à se mettre sur cette route, au premier lièvre qui viendrait à traverser sans crier gare, au premier sursaut, signe pourquoi pas de rébellion, c'est le dérapage, la chute dans le vide, le fossé assuré, au mieux, les tonneaux dans le pré, au pire.

    Non, moi je préfère les virages, les côtes et les descentes (sauf à vélo...), les carrefours où l'on ne sait pas où aller, se perdre et faire demi-tour, reprendre la route que l'on sait être finalement la bonne, tout en présumant qu'il n'y a pas de « bonne » route, que plusieurs chemins peuvent mener au même endroit. Je préfère les voies non goudronnées, celles qui nous fait tressauter, nous maintenant ainsi éveillé et concentré jusqu'au bout du trajet. Je préfère ne pas être sure de ce qui se trouvera une fois passer le prochain virage ou encore guetter le sous-bois que je longe pour, avec un peu de chance, y voir le chevreuil esseulé ou anticiper la traversée d'un sanglier et de ses marcassins. Je préfère me laisser surprendre par la beauté de la nature, découvrir émerveillée, une fois franchi un col, une vallée magnifique et prise au piège des montagnes alentour, ou encore enfin de mes yeux voir l'immensité d'une mer qu'on savait approcher mais qui semblait à chaque virage ou côte jouer à cache-cache avec nous.


     Et parfois même, on ne sait pas où on veut aller exactement, on en a une petite idée, mais rien de bien précis. On avance au gré de nos envies, au gré de nos intuitions. On se laisse guider par une force qui nous dépasse. Et dans ce cas-là, il ne faut pas lutter. Ça serait comme souffler contre le vent : l'assurance de perdre à coup sûr contre plus fort que soi.



« Délaisse les grandes routes, prends les sentiers. »
(Pythagore)


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18 juin 2008 3 18 /06 /juin /2008 14:16
     La naïveté est un luxe. Je me l'offre, et le paie cher. La naïveté est un luxe que certains renoncent à s'offrir, abandonnent avec le temps et ses désillusions, ne la trouvant pas à la hauteur de leurs espérances, la trouvant plus nuisible que bienfaitrice à leur vie.
    La naïveté est belle, et cette beauté est si fragile qu'au premier coup de vent parfois elle cède. Quelquefois elle est plus solide et résiste à plusieurs bourrasques, mais jamais bien longtemps.

     Cela faisait un moment que j'avais envie de parler de naïveté. Tout simplement parce que je vois en ce moment autour de moi des personnes, une en particulier en fait, qui, suite à une douloureuse expérience, me dit avoir perdu de cette naïveté. Je trouve cela tellement dommage, car je la trouvais belle, moi, sa naïveté. Elle m'apparaît tellement plus comme un don que comme une tare, comme une facilité que comme une faiblesse, comme une facilité, une faculté à voir la beauté en certaines choses qu'à y voir de la noirceur, croire en des choses dont il serait plus facile de ne pas croire, avoir des illusions, des espoirs, alors qu'il serait plus simple de n'en rien attendre. Voir la beauté de l'instant, et ne pas y voir le faux, la fourberie, le mensonge, les illusions déçues et donc la peur de ces illusions.
Et si tout cela est idiot, alors laissez-moi revendiquer haut et fort ma propre bêtise. Pour encore un temps. Un bref instant.

La naïveté est-elle synonyme d'innocence? Pourtant je plaide coupable.
De candeur? Pourtant le noir me sied aussi.
De crédulité? Je ne crois qu'en ce qui me plait.


« Il faut beaucoup de naïveté pour faire de grandes choses. »
(René Crevel, extrait de L'esprit contre la raison)

« La naïveté est une façon de vivre intelligemment le présent. »
(Gustave Parking, un grand penseur?)

Tiens, il fait beau. Et comme je ne suis pas naïve au point de penser que cela pourrait durer, je m'en vais en profiter un peu...

Bien à vous
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