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La Face Cachée

  • : Le blog de Eurêka
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Albert Einstein

"La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre."

Juste par curiosité...

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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 20:05

     Quand on est pris d’un besoin irrépressible de changer d’air, pour une raison ou pour une autre, mais forcément une bonne, parce que peut-être tout simplement on a l’impression de tourner en rond en faisant du sur place, plusieurs alternatives s’offrent à nous. Ou à vous. A toi et moi, quoi.  On peut même cumuler, voire c’est même recommandé, sinon il y a un plus fort taux d’échec et de rechute :

-          Un déménagement, si possible dans une nouvelle région dans laquelle il faut trouver d’autres repères, et avec de nouvelles occupations de son esprit et de son temps, par exemple des travaux bien passionnants comme d’enlever les tapisseries.

-          Reprendre prise avec  son moi profond en se retrouvant un peu seul et ainsi redéfinir ses objectifs futurs et ses priorités dans cette nouvelle vie dont on espère tant et tant (bref, se faire larguer comme si on n’était plus qu’un vieux mouchoir plein de trucs pas bien catholiques et assez répugnants)

-          Changer de métier (mais moi je ne sais rien faire d’autre que ce que je fais déjà)

-          Se faire de nouveaux amis (enfin non, plutôt de nouveaux « potes »… On apprend, du moins on essaye, de ses erreurs passées : on reconnaît ses vrais amis seulement lorsqu’ils tombent amoureux et continuent de prendre de vos nouvelles, de s’inquiéter de vous, sans que vous ayez besoin de les relancer et de vous transformer pour cela en chieuse collante et dégoulinante)

-          Trouver de nouveaux engagements, de nouveaux loisirs, de nouvelles activités bien prenantes (le macramé, le curling, le cinéma belge des années 60, la littérature érotique ou quoi que ce soit d’autre)

-          Apprendre une langue étrangère comme le letton, puis s’inscrire sur un forum spécialisé dans les rencontres franco-lettones, juste par curiosité d’une culture étrangère.

-          Se mettre au régime (ou pas)

-          Se mettre au sport (ou pas)

-          S’intéresser à la mode (ou franchement pas)

-          Faire le tri.

 

     Trier ? Bizarre, mais comme c’est bizarre… Oui, il est des périodes dans ma vie à moi personnelle de la réalité du matériel palpable où je me mets à trier, comme un besoin de remettre les choses en ordre autour de moi quand ça devient franchement le bordel et que j’en père tout reperd perds tout repère. Certains se jettent dans le ménage compulsivement, comme s’ils faisaient ainsi le ménage de ce qui se passe dans leur tête. Sûrement une histoire d’avoir le sentiment de maîtrise de quelque chose à défaut de l’avoir sur sa vie du dedans. Enfin un truc comme ça. Moi, quand ça devient trop le foutoir dans ma caboche, que je tourne et vire là-dedans comme dans un labyrinthe jumelé à un casse-tête chinois, il faut que je trouve quelque chose à trier et ranger. On va dire que ça me détend. Ou que j’ai l’impression de faire quelque chose d’utile. Ou que cela me donne un objectif que je me sens capable d’atteindre, pour une fois, et ça fait du bien d’arriver quelque part vers quoi on avait envie d’aller au moins de temps en temps. Ça devient un peu confus, là, j’en ai l’impression, non ?

     Reprenons. Il m’arrive de me plonger dans une boite, un classeur, n’importe quoi qui renferme ce que d’autres appelleraient un amoncellement de choses inutiles et encombrantes, d’y mettre mon nez avec passion, au point d’en perdre toute mesure du temps. Si je n’y prenais garde, ça pourrait même tomber sur ce qui n’est pas mon propre désordre. Le hic c’est que ranger, dans mon cas, ça se transforme bien souvent dans une grosse crise de nostalgie avec un fort goût de mélancolie. « Oh, je me souviens de ce billet de train : c’est quand je suis allée à Paris et que etc etc etc » « Et ce ticket de parking... » « Et cette peluche, j’avais 6 ans et … » « et cette photo, je me souviens très bien quand je l’ai prise… »  Ainsi soit-il de suite.

     Le dernier objet en date de cette drôle de manie, heureusement passagère, fut les favoris de mon navigateur ouaibe. Et oui, parce qu’à cela s’ajoute une autre manie (nul n’est parfait, même pas moi, c’est dire !), puisque je souffre d'un mal étrange et inquiétant : la marque-pagite aigue. Cela se caractérise par une irrépressible envie d'enregistrer chaque lien ouaibe nouveau et d'un intérêt quel qu'il soit, je dirais même quelconque, et le symptôme en est ... une liste interminable de sites et de blogs en tout genre et tout domaine. Le tout de manière, du moins en ais-je le sentiment, classée et organisée (malgré cela, un chat y retrouverait difficilement ses petits...). On pourrait se dire que c'est bien, sans doute très utile. Non ? Je reprends : je me dis que c’est très utile puisque je garde tout sous la main, sous le coude, ou sous toute autre partie corporelle de votre choix, et que si j’ai besoin de quelque chose sur lequel je suis déjà tombée auparavant, pas de nécessité de nouvelles et fastidieuses recherches. Seulement, voilà ce avec quoi je me suis retrouvée nez à nez : des sites divers dont je me rends compte de l'inutilité pour moi, pages dont le contenu est à présent complètement dépassé, sites dont les liens sont introuvables, autres sites dont je me demande quel intérêt j’ai pu y trouver. Et bien entendu, voire encore dans une plus large mesure encore, il en va de même pour la longue longue liste de blogs. Comme une liste d’autant de livres que l’on aurait souhaité lire un jour ou l’autre, mais plus tard, et dont on s’apercevrait qu’ils sont tous épuisés et ne seront plus jamais édités.  Des liens morts et enterrés depuis belle lurette (la lurette se comptant sur internet en termes de mois et non d’années).

     Ah mais oui, j’en entends certains d’ici (j’ai Louis l’ouie fine) me faire la leçon sur le comportement à adopter alors : « ben c’est pourtant simple, tu bazardes tous les liens sur lesquels tu n’as pas eu l’occasion de cliquer dans le dernier mois écoulé ». Ben oui mais non, parce que moi, voyez-vous, je ne suis pas quelqu’un de simple, y a qu’à demander à mon ex (en même temps, c’est l’hôpital qui… bref),  sinon je n’aurais pas un blog super intéressant avec des milliers des centaines des dizaines, quelques lecteurs assidus réguliers occasionnels égarés. Je ne suis pas simple, et chaque décision est le fruit d’un long cheminement intellectuel et sentimental (et après ça, je me demande encore pourquoi je souffre de fréquents maux de tête…). Rebelote donc, ouvrir chaque lien les uns après les autres, souvenir souvenir, et étude de chaque cas avec minutie, avec éventuellement une petite larmichette à l’œil au moment de cliquer sur « supprimer », comme si la touche était soudain la détente d’un révolver.


     Je suis nouille, je suis cruche, bref une quiche, et la prochaine fois, si vous êtes sages, je vous ferai la démonstration que je suis également un boulet.

 

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25 janvier 2010 1 25 /01 /janvier /2010 15:34
P* de douleur, P* de mal au bide, P* de jalousie, P* d'égoïsme, P* boule dans la gorge, P* de poids sur le coeur, P* de tête qui tourne, P* de reproches, de retours sempiternels sur le passé, sur les actes manqués, sur là où on aurait dû s'arrêter, P* de vie, P* d'amour, P* de peur en l'avenir, P* de peur du vide, de ce qui ne sera plus, P* de mots qui tournent et retournent dans ma caboche, P* de toi, P* de moi, P* de désillusions, P* à ceux qui pourraient dire "je t'avais prévenu", P* à ceux qui n'ont pas su être là, mais comment leur en vouloir?, P* encore à toi qui a comme tendu ta toile, P* à moi qui me suis laissée prendre dedans en toute conscience et en toute connaissance, du moins le croyais-je, P* de moi qui ne sais pas faire la part des choses et voir ce qui a vraiment de l'importance, P* de tripes qui se tordent, P* de larmes qui hésitent, P* de fois où j'ai été heureuse, P* de fois où j'ai été malheureuse, P* de fois où je le serai encore, P* de carapace que je n'ai jamais su me fabriquer, P* de monde, P* de sentiments qu'on ne comprendra jamais, P* de sens à tout ça, P* d'éternels "pourquoi", P* de moi sans toi et auquel je ne me fais toujours pas, P* de maux dont je ne guéris pas...

Putain de moi...
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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 22:07
     Hier, j'ai déménagé. Aujourd'hui, c'est mon anniversaire. Et demain?
      Bref, que de changements! Pas pour l'année de plus, ça ne change pas grand chose à ma vie... 31 ou 32 ans, quelle différence? (à part les 40 qui se rapprochent...) Peut-être juste une déception supplémentaire et attendue. Une de plus.
      Un déménagement, en revanche, c'est toujours l'occasion d'un nouveau départ, du moins en ai-je à chaque fois l'illusion, et la volonté. 4 ans au même endroit, c'est un record dans mon cas. Le record sera-t-il battu?

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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 23:53

     Quoi de mieux, quand on va entamer quelque chose de nouveau, pour repartir sur de bons rails, que de faire le bilan de ce qui vient de s’écouler, afin peut-être de ne pas reproduire les mêmes erreurs, se servir de sa propre expérience pour repartir sur de bonnes bases. On pourrait aussi décider de s’asseoir sur le passé pour ne plus y revenir, l’oublier pour ne pas le ressasser sans cesse. On pourrait.

     Bref, en ce début d’une nouvelle année et à la veille d’un déménagement, je me dis qu’il est temps de faire le point. Le bilan 2008 avait été catastrophique, dans l’ensemble, il faut bien le reconnaître. Bref, l’année de merde.  Le bilan de l’année 2009 est… tintintin (roulement de tambour, suspens)… euh… indescriptible. Si on devait faire le compte des larmes versées, elle arriverait sans hésitation permise number one. Mais il est parfois drôle de voir sa propre capacité à ne conserver pour souvenir que le meilleur, seulement ce qui nous est le plus agréable de se rappeler, et mettre de côté, ou leur donner une moindre importance, les moments plus difficiles, bien qu’ils aient été bien bien plus nombreux. Comme si on ne voyait que ce que l’on voulait voir. Comme pour se convaincre que ça valait le coup, malgré tout, malgré ce qui s’est passé, malgré aujourd’hui, malgré demain et ce que l’on sait qui nous attend encore…

     Sur le moment, on donne une importance démesurée à des détails qui nous touchent et nous blessent. On en fait une montagne, ils nous masquent le reste, on ne voit plus que ça, comme une obsession. Lorsque l’on a quelqu’un face à soi qui ne comprend pas l’importance que l’on donne à ce détail, on en devient chiant, l’emmerdeuse totale à ses yeux… et on ne sait plus si c’est soi-même qui donne une importance que ne mérite pas certains évènements ou certaines paroles, ou si l’autre ne sait pas voir, et ne veut pas se donner la peine de voir, ce qui compte pour nous. Sur le moment, on peut être très blessé, on a besoin de le dire, d’essayer de le faire comprendre à l’autre. Ça ne marche pas toujours, loin de là…


     La conclusion de cette année 2009? J’ai la tentation de dire aujourd’hui « plus jamais ça »…

     Les résolutions pour 2010 ? ne plus penser à une certaine personne, du moins bien moins, ça serait déjà beaucoup… Ecrire plus sérieusement, plus assidument, et ce même si le cœur me manque (sous la contrainte, peut-être ? le plus difficile étant toujours de se lancer)... Se rereremettre à faire un peu de sport… Voir du monde, rencontrer de nouvelles personnes (sous la contrainte encore ?)… Avoir confiance en soi…  Se motiver pour travailler… Se motiver pour les nombreux travaux de la maison, et ce même si on est toujours pleine de doutes…

 

C’est reparti pour un nouveau tour de manège. On remonte dans la nacelle, et on attache bien sa ceinture : il pourrait y avoir encore bien des remous...

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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 20:48
     Que les personnes ayant dernièrement commenté ne m'en veuillent pas : je ne répondrais pas, et ceci dans le cadre de ma politique actuelle du "je tourne la page". La tentation fut même grande de supprimer ces fameux posts ou de recommencer tout ailleurs. Affaire à suivre.

     Une nouvelle ère commence, excitante et effrayante à la fois, extasiante et éreintante, occupante et préoccupante, une ère pleine de changements, tout du moins de climat : un déménagement dans un sens plutôt rare, de la Provence vers l'Auvergne. L'Auvergne et ses volcans (d'ailleurs le village se trouve sur une coulée basaltique), l'Auvergne et ses fromages (c'est du vôche ou c'est pas du vôche?), l'Auvergne et ses sapins, l'Auvergne et ses auvergnats, l'Auvergne et tous mes souvenirs d'enfance (et de plus grande aussi). L'auvergne et ses odeurs de sous-bois, de sève et de champignons. Celle qui nous fait ouvrir grandes nos fenêtres de voiture et respirer à pleins poumons dès que l'on pénètre sur son territoire. Et surtout, l'Auvergne et ses tartes aux myrtilles. Bref, l'Auvergne, quoi!

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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 20:53
     Je devrais la haïr. Je devrais la détester. Je devrais lui en vouloir pour ce qu'elle m'a dit. Pour le mal qu'elle me fait. Je devrais lui reprocher mes larmes. Je devrais être en rage contre elle. Je devrais l'insulter, lui dire comme elle me semble monstrueuse. Je devrais lui dire que son mal-être, elle l'a bien cherché, qu'elle ne mérite pas autre chose. Qu'elle est l'unique responsable de tout. Je devrais en rajouter, lui inventer mille défauts, les grossir. Je devrais la maudir.

     Et pourtant non. Et pourtant je souhaite qu'elle respire enfin et voit le bout du tunnel. Pourtant je souhaite qu'elle soit tout simplement heureuse. Et pourtant je réponds à ce qu'elle me dit d'abominable sur moi en lui disant que je serai là, si elle a  besoin de moi. Moi qui suis "égoïste", je ne lui en veux pas, enfin pas au point de la détester, pas pour l'heure du moins (ça viendra peut-être), et je lui dis que je suis là, que je vais faire la seule chose que je puisse faire pour elle en la laissant tranquille, en lui ôtant le seul poids que je puisse lui ôter des épaules : moi. Moi la harceleuse. Moi la folle. Sur ce dernier point, elle a peut-être raison, puisque je ne suis pas capable de la détester malgré la douleur qui me dévore, puisque je m'inquiète encore pour elle.
D'ailleurs, tout cela était vraiment fou, je le savais dès le départ.
Juste retour de bâton.
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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 12:09
     Ne trouvez-vous pas marrant (le terme n'est pas exactement celui-ci) de constater comme ce qui ne devrait être que de l'ordre de l'immatériel, du ressenti, de l'âme, de l'impalpable, de l'inconsistant, du cérébral, se matérialise souvent dans des réactions corporelles qui nous semblent bien réelles.
     Ainsi, la joie peut-elle nous donner la sensation d'avoir des aîles, l'envie de danser, une force toute nouvelle qui nous traverse et nous emporte dans une légèreté qui nous éloigne de la pesanteur.
     D'un autre côté, et de manière plus flagrante pour ce qui me concerne, la douleur morale, une séparation, une blessure que ne devrait être que de l'ordre de l'incorporel, se traduit également par des douleurs physiques bien réelles. Un poids sur l'estomac, une douleur dans le ventre insaisissable, une souffrance au niveau du coeur indescriptible. Pourquoi le coeur, cet organe-là précisément, alors qu'il n'a en réalité aucun lien, il me semble, avec le sentiment qu'il symbolise? Ne parle-t-on pas de coeur brisé? Du symbole à la réalité, la vérité n'est peut-être pas si loin. Y a-t-il un médicament à prendre contre cette douleur-ci? Existe-t-il un remède? Un pansement à appliquer? Une drogue à avaler pour supporter le sevrage d'une toute autre dépendance?
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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 18:10
Parce qu'il faut bien commencer quelque part, ou plutôt recommencer ailleurs.
Parce qu'on n'entame pas une nouvelle phrase sans avoir mis un point - final, d'exclamation, d'interrogation ou de suspension - à la phrase précédente.
Parce qu'une tempête en plein océan aurait été plus de circonstance, les vagues en furie et le ciel qui gronde, mais on ne fait pas toujours ce que l'on veut, dans la vie, ma bonne dame; la preuve en est.
Parce que de toute façon, rien n'aurait été à la hauteur. Ou alors sur la pointe des pieds.
Parce que pas besoin de ça pour se souvenir. Il suffit de fermer les yeux (la mémoire est-elle dans le regard?).
Parce que c'est ainsi.

Parce que je suis là, bien en vie.
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1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 18:21
      On ne se refait pas, dit-on, tout du moins on tente parfois de s'améliorer quand on réalise ses failles et on évolue du fait de l'expérience ou au contact des autres. La meilleure manière que j'ai trouvé de réaliser les changements et évolutions qui jalonnent ma vie a souvent été de retomber, généralement par hasard, sur quelques phrases que j'aurais pu écrire à certains moments de blues ou de mauvaises humeurs. Sûrement le meilleur moyen de ne pas perdre la mémoire que de la coucher sur le papier. Non pas pour se replonger dans de nouveaux états mélancoliques, mais pour réaliser le chemin parcouru depuis, alors qu'on a parfois le sentiment de si peu avancer.
    
     On ne se refait pas, et depuis longtemps, quand j'ai le blues, je ressens le besoin de le matérialiser par des mots que je dépose sur le papier ou l'ordinateur, comme d'autres ont le besoin d'en parler à quelqu'un.
     Tout à l'heure, je prends l'idée de regarder ce que pouvait bien être ce brouillon d'article, quelques phrases oubliées là, et je constate que ce brouillon date du 03 septembre 2008, au milieu de la nuit. Oui oui, 2008, plus d'un an qu'il dort dans le coin, que je l'avais oublié là, sans intention de le publier un jour. Ca ne serait pas le premier, et ça ne sera pas le dernier non plus.
     Et puis, en le lisant, comme une gifle. Des images qui se succèdent, des phrases, des évènements, des sentiments, des émotions, des larmes, des rires, des vies en mutation.
      Le voici.
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    Quelqu'un qui aurait la mauvaise idée de s'immiscer toute une journée dans ma tête serait surement pris de brusques envies de vomir, en raison des nombreux tangages, des soudains changements de trajectoire, des vagues qui m'emmènent un coup très haut, pour chûter d'autant plus bas après.
     En clair, je suis susceptible d'avoir une forme exceptionnelle de chanter à tue-tête, et peu de temps après, avec raisons (genre mauvaises nouvelles d'amis qui n'ont vraiment pas de bol en ce moment, problèmes d'ordre professionnel, ou autre), ou sans raisons apparentes, être au quatorzième sous-sol, douleurs au ventre et éventuellement ceinturon très serré tout autour de la taille, du moins la sensation.
     Ca arrive. Trop souvent à mon goût.

    Pourtant, quand je pense à cela, quand j'entends notamment ces jours-ci l'histoire d'une amie qui, on peut le dire, elle, n'a vraiment pas de bol et cumule les ennuis,
quand je vois qu'elle aurait toutes les raisons possibles de faire une dépression, qu'elle semble ne se retenir qu'à un maigre fil près à céder, je réalise à quel point toutes mes questions existentielles semblent peser bien peu face à la réalité de certains, qui n'ont rien demandé mais avaient juste pris la décision apparemment la meilleure : prendre sa vie en main pour être en phase avec soi-même.
     Et rien ne m'effraie plus que lorsqu'elle me dit qu'elle regrette cette décision. Oui, une frayeur, tout un monde d'idéaux enfantins qui s'écroulaient en une simple phrase jetée comme on se jette à l'eau, mais dans l'intention de ne plus en remonter jamais.
     On se révolte, on dit "ça passera", on se dit que ce n'est qu'une mauvaise période à passer, qu'elle reviendra bien vite à de meilleures pensées, et que soi-même on y reviendra par la même occasion. On essaye de convaincre, mais on ne sait plus si, finalement, ce n'est pas soi qu'on essaye de convaincre, dans une tentative désespérée de croire encore à ses dernières utopies. Heureusement, on se convainc toujours un peu, un petit peu, parce qu'on est incorrigible au fond. Mais on ne se convainc plus suffisamment pour ne serait-ce que tenter de persuader une tierce personne. Parce que ce qui n'était pas là, l'est à présent : le doute. Même ici il trouve sa place. Il n'a plus de frontière.

     Et donc voilà : on a beau savoir qu'il y a pire ailleurs, que ses petits problèmes n'ont rien qui valent le coup qu'on se prenne la tête pour eux, ça ne réconforte pas, loin de là. Au mieux ça permet de moins s'apesantir sur soi-même. Au pire on finit par faire un grand mélange de tous les maux qu'on entend à droite et à gauche, et ils ne font que s'ajouter à ses propres maux.

    Je crois qu'au tout début de ce billet, ce n'était pas de cela dont je voulais parler en fait.

    Il y a des choses qui nous poursuivent, et qui finissent par nous rattraper. Et puis même qui nous dépassent d'ailleurs. Je crois que je vais les laisser me dépasser, prendre de l'avance même. Et moi j'avancerai à mon rythme. De toute façon, j'ai toujours été lente.
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     L'amie ne regrette plus. Au contraire, ce qui lui semblait insurmontable à l'époque lui semble si facile et si évident aujourd'hui, pour arriver où elle en est, pour trouver le bonheur actuel, toujours émaillé d'embuches, mais avec la force et la volonté de les affronter.
     Une autre a pris sa place face au mur, si large et si haut qu'il lui semble infranchissable, incontournable, avec le sentiment de ne jamais en être capable un jour. D'autres le font? Mais ce n'est jamais la même chose, ce n'est jamais la même situation, jamais les mêmes doutes, pense-t-elle.
     Pour la première, quand elle se retourne, elle ne voit plus qu'un mur bien moins haut qu'autrefois, un mur certes à escalader en ne sachant pas trop où mettre les pieds, mais qui ne semble plus si effrayant, si insurmontable, et surtout qui vaut le coup d'être franchi.
     Pour la seconde, le mur semble immense, toucher le ciel, donner le vertige, manquer d'aspérités pour s'y accrocher et le franchir, au point qu'elle doute d'avoir le courage un jour d'en commencer l'ascension.
     Et puis il y a moi qui les écoute, qui suis leurs vies, y joue un rôle, ou pas. Ou plutôt si, quand même, j'en ai la prétention. Il y a moi qui sais maintenant que c'est possible, que ça peut valoir le coup, mais qui connais aussi la difficulté, parce qu'on me la dîte, et ne saurais la nier. Il y a moi qui ne trouve juste pas les mots
...
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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 11:26
     Cette nuit, J'ai tué quelqu'un. Je l'ai poignardé mortellement. Mais malencontreusement, hein, c'était pas voulu! Je tiens à le préciser, qu'il n'y ait pas malentendu entre nous. C'est donc fort contrite que je me suis retrouvée devant les forces publiques, devant justifer mon geste. Le problème c'est que je ne peux pas le faire! D'abord, je ne connaissais pas cet individu. Ensuite, je ne me rappelle pas ce qui s'est passé exactement, c'est assez flou.
     Je vous avais déjà parlé de mes rêves débiles, et parfois récurrents. Et en ce moment, je suis justement dans ma période "je rêve et en plus, je m'en souviens au réveil" (enfin pour l'idée générale). Voilà donc le dernier en date,  tout nouveau mais tout autant incompréhensible...

La question est : aurais-je des envies de meurtres inavouées?

Non mais restez!!!!!!!!
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