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La Face Cachée

  • : Le blog de Eurêka
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Albert Einstein

"La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre."

Juste par curiosité...

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 23:39
     Putain de Bordel de M...! Crotte!

     Désolée, mais il faut que je me défoule quelque part, sinon il va y avoir des morts. Enfin, je dis cela, mais sur le coup ne me viendrait même pas à l'idée de donner une gifle à quelqu'un. Mais après réflexion, oui il faut que j'y réfléchisse, je me dis que parfois ce serait une bonne idée, peut-être la dernière solution face à certaines personnes pour garder un peu de dignité, et au moins se défouler. Non, moi je suis une lavette, une chouineuse, plutôt le genre à craquer nerveusement et à s'écrouler. Quand même pas au moindre petit pépin, mais j'ai rapidement ma dose d'émotions. Je ne fonds pas en larmes, non, celles-ci sont juste au bord des yeux et de la voix. Ce n'est pas voulu du tout, totalement incontrôlé et incontrôlable, mais cela a sur certains types d'individus un effet non négligeable.
     Mais sur le type de personnage qui est l'objet aujourd'hui de ma rage, il ne faut pas compter sur un sursaut d'humanité. Souriante, du genre à te tutoyer rapidement - mais moi, en résistance, je m'obstine à la vouvoyer malgré le fait qu'elle ne doit pas avoir 30 ans  – elle n'a pas l'air mais en a la chanson.
Déjà, ça partait mal, ce matin, en arrivant sur mon lieu de travail. « Vous allez m'en vouloir », qu'elle me dit. Tu m'étonnes! Et moi de répondre « ça dépend... ». Restons calme, ne craignons pas le pire avant que le déluge n'ait commencé. Et elle de répéter que je vais lui en vouloir, toujours un léger sourire aux lèvres. « Je vous ai oublié. Je croyais que vous ne veniez que la semaine prochaine! » Bien bien... Tu m'as oublié ou tu croyais que je venais seulement la semaine prochaine? Ça fait toute la différence. Mais je connais l'oiseau, ce n'est pas la première fois qu'elle me fait le coup, et je l'ai appelé, re-appelé et lui ai envoyé un mail vendredi, mail que je sais qu'elle a lu. Ne tergiversons pas, il est de renommée publique que cette nana fait mal son boulot, pas besoin de chercher midi à quatorze heure. Et elle de m'expliquer qu'elle ne voit pas comment on va faire, qu'elle ne voit pas pourquoi je suis là, peut-être même qu'elle essaye de me convaincre que c'est moi qui suis en tort. La galère totale, comme d'habitude. Et comme d'habitude, j'en ai marre de ce boulot, tout ça à cause d'une, et une seule personne. Non, parce que les autres sont top: entre celui qui est devenu rapidement un ami d'enfance et celle qui me lance en partant un « Salut ma grande » réconfortant (et très ironique, vu mon mètre 55), il y a de quoi me mettre de bonne humeur. Et puis ici, sans cette ¤µ%¤ de pouff... (oui, c'est un mot que je peux utiliser dans de très rares occasions, et là, elle le vaut bien), je n'aurais pas à me plaindre : je suis en terre connue, dans la ville qui m'a vu naître, et je suis hébergée par deux types extras, que s'ils n'existaient pas, et bien il faudrait les inventer (avec la part de tarte laissée sur la table à mon intention pour mon quatre-heure...).

Euh, c'est vraiment très mal de souhaiter que quelqu'un se fasse virer? Très très mal? Ben j'ai de très vilaines pensées alors aujourd'hui... Et je n'en ai même pas honte...

     Ouf, ça fait du bien de se défouler, de décharger sa colère. Et oui, c'est comme ça que je me défoule, que je libère mes mauvaises ondes. Pas très sympa pour vous... Je mets en ligne? Je ne mets pas en ligne? Allez, je publie, ça sera d'autant plus efficace comme défouloir.
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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 19:31
    Ben voilà, j'ai ressorti mon pull polaire du placard où je pensais l'avoir rangé jusqu'à l'hiver prochain, je me suis emmitouflée dans une couverture, je me suis préparée de la soupe, et j'évite de regarder la pluie qui tombe de l'autre côté de la fenêtre. Non mais franchement, à cette époque d'habitude, et même bien plus tôt, la plupart des agriculteurs du coin réclament de la flotte et hurlent à la sécheresse! Rien ne va plus, ma bonn'dame!

Un peu de sécheresse, là maintenant tout de suite, égoïstement, je le reconnais, j'en voudrais bien. Oui, parce qu'il faut savoir que si la pluie tombe dehors, mon appartement est presque plus humide encore à l'intérieur des murs. C'est même de notoriété publique : tous les voisins le connaissent comme tel, depuis des décennies. Mais personne ne m'avait prévenue, moi, quand je me suis installée ici! On m'y reprendra à emménager dans un appart' semi-enterré! Je m'étais dit chouette, il y fera frais l'été. Une forme de géothermie. Oui, il y fait bon l'été, mais dans la minuscule pièce qui devait me servir de chambre, le taux d'hydrométrie, fenêtre close, y est quand même de 90%. Je ne vous fais pas un dessin (faudra s'adresser à quelqu'un d'autre pour ça).

Bref, je dors depuis 2 ans sur mon clic-clac qui commence à rendre l'âme.

    Mais ce n'est pas de cela dont je voulais vous entretenir. Non, je voulais passer une gueulante (virtuelle, car j'économise ma voix, et gueuler en toussant, c'est pas poli). Je voulais me défouler quelque part, et pas de bol, ça tombe ici.
Je suis allée voir un médecin la semaine dernière, rapport à mon infection (on ne s'en sort pas), et, vu que je me trouvais à 700km de chez moi, un médecin qui n'est pas mon médecin traitant.
Et ça n'a pas raté : il a oublié de cocher la petite case (et j'ai oublié de le lui faire penser) comme quoi je ne pouvais pas faire autrement. Conclusion? Je ne suis pas remboursée à la hauteur de mon médecin habituel. Cela ne me prendrait pas autant la tête si je n'étais pas à ces quelques euros près, et si ce n'était pas la énième fois que cela m'arrive.
Est-ce ma faute à moi si je tombe malade quand je ne suis pas chez moi? C'est loin d'être un plaisir d'aller voir un praticien que je ne connais pas, de prendre sur mon temps de travail, et c'est même à chaque fois quand je n'ai plus le choix.

Bref, le médecin traitant, ça m'emm...
Je suis la première à reconnaître les nombreux abus de certains, à dire qu'on devrait leur couper la main, ou quelque chose comme ça, mais on sait aussi que, comme souvent, on a mis en place un système absurde, qui oblige par exemple une personne que je connais à aller voir son généraliste pour aller voir son chirurgien, alors même qu'il doit voir celui-ci tous les 6 mois, quoiqu'il en soit.
"- Bonjour M. Le docteur. Je viens vous voir pour que vous me disiez d'aller voir mon chirurgien, pour un contrôle, comme il y a 6 mois.
- Pas de problème. Il y en a plus, je vous le mets? Il vous faudra autre chose?
- Non. Ce sera tout.
- ça vous fera 22€, dont la Sécu se fera un plaisir de vous en rembourser 14€40, et dont 1€ restera à votre charge après remboursement de votre mutuelle."

Bravo pour les économies!

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29 mai 2008 4 29 /05 /mai /2008 15:24
    Il y a un virus qui se balade en ce moment sur le ouaibe, un truc qui court, se faufile par je ne sais quel moyen, et vous choppe lorsque vous ne vous y attendez pas. Ce virus commence par un mal de gorge intense, et j'espère que dans mon cas, s'arrêtera là. Il m'a sauté au cou cette nuit sans crier gare pour ne plus me lacher depuis.
   Méfiez-vous, il rôde dans les parages et pourrait bien vous avoir vous-aussi. D'ailleurs, je vous conseillerais bien d'éteindre vite votre ordinateur tant qu'il en est encore temps, si je n'appréciais pas autant que vous veniez me rendre visite.

Qui donc, déjà, parlait de loi des séries, de quand y en a plus, y en a encore? Pfff

Puisque c'est ça, je me cale sur mon canapé en plein milieu d'après-midi, et je me mâte un film.

Non mais.
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27 mai 2008 2 27 /05 /mai /2008 13:33
    Cela fait plusieurs jours que je veux vous parler d'un sujet mais que je n'en trouve pas le temps. Alors je le prends là, en espérant ne pas trahir mon propos dans ma précipitation.
    Il y a quelques jours, j'ai été captivée par l'un des sujets abordés dans le livre que je lis en ce moment, à savoir L'usage du monde. Il est décidément vraiment bien, ce bouquin. Le sujet en question est relatif aux occidentaux qui viennent dans des pays dit sous-développés, plein de leur bonne volonté, avec l'intention d'être utile aux habitants des pays en question. Je ne doute pas de leur bonne volonté, je la connais, je la soutiens. Il s'agit là plus exactement de l'intervention de certains dans l'optique d'aider à la création d'une école. Quoi de plus noble, pour nous qui avons tout ou presque, que de mettre tout en oeuvre, de prendre de son temps, de son argent, pour envoyer des bambins apprendre à lire et à écrire?
    Dans le bouquin, il s'agit d'un américain en Iran, qui collecte des fonds pour acheter les matériaux nécessaires à la construction de l'école, mais qui ne peut que constater que l'école ne se monte pas et que les matériaux sont utilisés à des fins privés par les villageois. J'en connais qui avaient le même projet, dans un autre pays, et à une autre époque, la notre : il s'agit de mes propres parents. Cela fait des années qu'ils tentent de créer une association, de rassembler les villageois pour les impliquer dans le projet, mais sans cesse il est repoussé, pour des problèmes dans la création même de l'association (je vous passe les méandres de l'Administration... Pfff, pire qu'en France, j'vous jure), et par l'apparent désintérêt de beaucoup des parents des bambins concernés. Ces derniers sont eux en attente de cette école, la réclame. Les petits garçons en ont assez de faire des kilomètres pour aller étudier ou de devoir rester loin de leur foyer la semaine, et les petites filles veulent, elles, tout simplement apprendre aussi à lire et écrire. Et bien ce n'est pas gagné.
     Là où l'auteur du bouquin m'a fait m'interroger, c'est quand il nous met le nez dans un fait : l'importance que nous donnant, nous, occidentaux, au droit à l'instruction, alors que ces pays manquent de tellement d'autres choses. Cela nous semble une priorité, moi la première, alors que ces hommes, ces femmes, n'ont souvent qu'une priorité, immédiate celle-là : manger, nourrir leur famille, et pourquoi pas, après cela, nourrir les bêtes qui crèvent également de faim. Parce que, oui, c'est en effet leur priorité, parce que oui, ils ont faim et ne savent pas de quoi sera fait demain. C'est une réalité, pas un  mythe. Je sais, pas besoin d'aller si loin pour voir des personnes dans ce cas. Pourtant, quand vous passez du temps dans ces villages, vous avez l'impression que cela n'a rien à voir, peut-être ausi parce que chez vous, vous êtes loin de cette réalité-là. Comment l'expliquer? Mille questions en suspens.
Voici un extrait : « Les recettes du bonheur ne s'exportent pas sans être ajustées [...]. Parce qu'il y a pire que des pays sans école : il y a des pays sans justice, ou sans espoir. »
C'est pas faux. C'est même très vrai. Pourtant, j'ai toujours pensé, moi occidentale instruite et fière de l'être, que le savoir permettait de déplacer des montagnes, de se libérer de ses chaînes, d'acquérir son autonomie pour faire valoir pourquoi pas, d'autres de ses droits. S'instruire pour revendiquer ses droits à la justice, à la santé, ou privilégier ces derniers pour ensuite pouvoir gagner le droit de s'instruire?
    Et puis, bien sûr, l'autre question que cela ne peut que soulever, qui sommes-nous pour venir chez des gens et leur dire quoi faire? Avons-nous le droit de s'ingérer dans leurs vies et orienter leurs choix? Tout simplement, nous aimons, et quand on aime, on veut aider, on croit savoir ce qui est bon pour l'autre.
Pfff, décidément, c'est compliqué de vouloir bien faire! Et la meilleure volonté du monde mise dans ce que l'on  fait ne compensera jamais les erreurs que l'on a faites.

Bon allez, j'arrête de réfléchir : je m'embrouille, je m'embrouille...


"Parler sans penser, c'est tirer sans viser."
Miguel de Cervantès
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14 mai 2008 3 14 /05 /mai /2008 18:45
    Je vous ai déjà dit que mon boulot me menait la vie dure parfois? Et bien je vous le dis. Si je n'attrape pas un ulcère ou quelque chose de ce genre dans les mois qui viennent, j'aurais de la chance. Déjà que, lorsque je pars pour mes virées professionnelles, je me chope toujours plein de saloperies, le genre qui profitent d'un moment de faiblesse de ta part pour te sauter à la gorge, ou ailleurs, alors il ne me manquerait plus qu'un bon vieil ulcère à l'estomac.
Ce matin, pompon, goutte qui fait déborder le vase qui débordait déjà depuis longtemps, mais dont je finis toujours par oublier qu'il déborde. A chaque fois, c'est pareil : je me dis qu'il faudra aviser, remettre tout cela en question, en finir avec ces crises d'angoisse inutiles qui me pourrissent littéralement la vie, que je n'en peux plus... et à chaque fois, je repars pour un tour... Le pire, c'est qu'il n'y avait strictement aucune raison ce matin qu'il y ait crise, et à cause d'un bout de papier, un message laissé quelque part et que la personne n'avait pas vu, c'est le drame, le cataclysme, les nerfs lâchent et il ne manque qu'un mot pour que je fonde en larme. Et puis le message est retrouvé, il n'y a plus de problème, et j'ai seulement perdu une heure et gagné encore quelques cheveux blancs supplémentaires...
Et donc, encore une fois, on se remet en question, on se dit qu'il faut réagir sinon on court à la catastrophe, qu'on en peut plus et qu'il serait bien de gagner au Loto, et de ne partir sur les routes plus que pour son propre plaisir, sa maison sur son dos et un bel appareil photo flambant neuf. Mais voilà, je ne joue pas.
Donc, il se pourrait que je doive me reconvertir et trouver un autre boulot, moins stressant et avec les mêmes avantages que celui que je fais à présent (et dont je ne vous dirais jamais la teneur exacte, en tout cas pas ici, et pas parce que j'en ai honte). Si vous avez une idée, je suis toute ouïe, parce que là, vraiment, je ne vois pas. Il faudra peut-être que je vous laisse mon CV pour ça...
Ou alors si vous connaissez un plan pour gagner de l'argent facile... et sans risque (oui, parce qu'en plus, je ne suis pas très courageuse. Je ne vous ai jamais dit que j'étais une froussarde?). Non? Ça se saurait? Tant pis.

Picardie : 1 point pour l'accueil et le sourire des picards  -1 point pour les affaires qui ne sont pas bonnes, mais finalement 1 point quand même pour les picards.
Normandie : -1 point pour les embûches de ce matin... Je laisse encore leur chance aux normands de se rattraper (mais souriez bordel! Et répondez-moi quand je vous dis bonjour! Ils vous ont appris quoi, vos parents?). Affaire à suivre...

N'empêche que le peu que j'ai vu de la Normandie depuis hier soir me donne envie d'en voir plus. On passe le panneau « Vous êtes en Normandie », et de suite tout change, l'architecture n'est plus la même, les odeurs elles-mêmes se modifient.
N'empêche que je me dis que ça n'intéresse personne mes déboires professionnels.
N'empêche que ça fait du bien quand même de le partager.
N'empêche que j'aime bien dire « n'empêche ».
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6 mai 2008 2 06 /05 /mai /2008 21:14
    Et voilà, j'ai fait 800km pour bosser et j'entends comme un écho à mon post précédent : on s'est foutu de ma gueule, disons-le, et ce ne sera encore la faute de personne, bien sûr, puisque personne n'est responsable, puisque tout le monde est désolé et regrette, et est bien embêté... Bref, personne d'autre que moi n'en subira les conséquences. Soit. Je suis en colère, j'ai la rage, mais j'ai bien peur de commencer à me résigner peu à peu, et je n'aime pas la résignation. Je ne l'aime pas, mais elle permet de ne pas devenir fou, de canaliser sa colère quand elle est inutile et qu'elle n'est pas constructive.
Bon, ce coup-ci, je retombe sur mes pieds. Encore une fois. Mais jusqu'à quand?
Je n'insiste pas : ça ne sert à rien. A quoi bon?
Oublions.
Il y a des choses plus graves, non?
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4 mai 2008 7 04 /05 /mai /2008 15:33
    Allez comprendre pourquoi je n'ai pas envie de travailler! Oui allez comprendre! Et bien je vais essayer de vous expliquer. Laissons d'abord de côté le fait que je trouve qu'il y a des choses plus intéressantes à faire, comme regarder un bon film ou aller faire une randonnée sur des sentiers de montagne, tomber sur une marmotte et se dire « wahou, c'est joli une marmotte », tenter de la prendre en photo, la rater et se dire que ce sera pour la prochaine fois. Laissons aussi de côté le fait que j'ai un fond de fainéantise, une lichette, une pichenette, un ch'tiot peu de « Mmm, j'ai envie de ne rien faire aujourd'hui ». Comme la plupart des gens, j'aimerais bien vivre de mes rentes, hériter d'un parent une petite fortune, ou gagner au loto, seulement voilà, je n'ai pas d'oncle riche et je ne joue pas au Loto (vous savez : 100% des gagnants etc... et bien la pub n'avait quand même pas tort, pour une fois. Mais je ne vais surement pas aller bosser pour engraisser ensuite la Française des Jeux). Bref, il faut que j'aille au taf, comme tout le monde, seulement parfois, de plus en plus souvent, je me demande si je ne devrais pas changer de boulot, chercher quelque chose de plus pénard, un patron sur le dos et des horaires à respecter (devoir se lever 5 jours sur 7? toute l'année? Quelle horreur!). Etre son propre patron, ça a ses avantages, mais aussi beaucoup beaucoup d'inconvénients. Et surtout ne compter pas le fric parmi les bons côtés : c'est tout l'inverse. Encore heureux que je sois plutôt économe de nature... (Qui a dit radine? Qui? Je veux des noms!!) Mais j'ai fait des choix et je les assume.
     Venons-en au fait. Pourquoi ai-je parfois envie de changer de travail, à part pour des raisons financières, mais on a déjà évacué la question (qui pourrait bien me rattraper un jour prochain). A cause des gens pour qui je travaille? Non, à cause de ceux avec qui je travaille, du moins quelques uns, des personnes qui s'engagent, acceptent les conditions, et te laissent tomber le moment venu, lâchement, rendent ce que je croyais être leur parole, et me foutent dans une merde noire, si si, on peut le dire, au bord du dépôt de bilan, on peut le dire aussi. Mais bien sûr, ce n'est jamais leur faute, c'est toujours celle du supérieur, de untel ou untel, ce n'est pas parce qu'ils t'ont tout simplement oublié (c'est ballot!), parce qu'ils n'ont pas fait les demandes adéquates, que sais-je encore. Oh la la, qu'ils sont embêtés pour toi!! Mais bizarrement, pour eux le salaire tombera bien comme d'habitude à la fin du mois, et ils t'auront oublié dès que tu auras disparu de leur champs de vision. La dernière fois que cela m'est arrivé, j'en ai presque chialé de rage et ai été démolie toute le semaine suivante. Voilà pourquoi j'aimerais parfois changer de métier.
     Et puis il y a parfois, comme la semaine dernière, des petits moments de répit, enfin presque : on se retrouve dans la même situation, personne ne voulant assumer de responsabilité. Arrive quelqu'un de beaucoup plus haut placé, et d'un seul coup, tout se débloque. Il se met en quatre pour vous, les personnes qu'il fait appeler arrivent au petit trot, passez-moi l'expression, la queue entre les jambes. Mieux encore : il fait venir Ze big boss, le directeur, qui arrive dans la minute, vous serre la main (et moi je bredouille quelques mots, normal) et résout votre problème en moins de temps qu'il n'en faut pour l'expliquer. Ouf! Parce que lui-aussi, s'il avait voulu, aurait pu vous mettre dans le fond du trou et jeter la première poignée de terre sur votre cercueil (comment ça j'exagère? Un peu, c'est vrai).

     Tout cela n'est peut-être pas bien intéressant, mais ce que je voulais en fait dire, c'est qu'au delà de ces ennuis de plus en plus récurrents, je ne peux pas m'empêcher de systématiquement me dire que cela ne redore pas le blason de la nature humaine. Quand je travaille, je reste la même personne, ou presque : je m'engage, assume mes responsabilités, tient parole, fait de mon mieux. Derrière ces types, ou ces femmes, qui se foutent de ma gueule, car c'est bien en fait de cela qu'il s'agit, renvoient la faute à d'autres et qui me font comprendre que je ne suis rien et que je peux crever, il y a un être humain qui, le soir venu, n'a plus sa cravate. Ce type-là m'apparaît toujours comme le reflet d'une société qui n'assume rien, même pas, ou surtout pas, ses propres actes, et ne prendra pas le risque de lever le petit doigt pour t'aider, même si le creux dans lequel tu te trouves, c'est elle-même qui l'a creusé. Et après ça, on me demandera pourquoi je m'isole autant! Vous allez me dire : il n'y a pas que des gens de cette espèce, il y en a aussi qui te donneraient leur chemise. Mais alors pourquoi ai-je l'impression que cette espèce-là se réduit considérablement? Ou alors c'est moi qui change, et alors qu'auparavant me suffisait une personne aimable,  gracieuse, accueillante, ou tout ce que vous voulez, une qui t'offrirait un café sans la moindre arrière-pensée, avec la meilleure intention du monde, à savoir t'être gratuitement agréable, il m'en faut aujourd'hui plus pour faire le contre-poids de tous ces enfoirés de première classe. Pourtant je jure qu'il n'y a pas si longtemps, et encore aujourd'hui, il suffit d'une personne souriante et naturellement sympathique pour éclairer ma journée.


"Un sourire coûte moins cher que l'électricité, mais donne autant de lumière."

Abbé Pierre

"Un sourire est souvent l'essentiel. On est payé par un sourire. On est récompensé par un sourire."
Antoine de Saint-Exupéry
Extrait de Lettre à un otage
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3 mai 2008 6 03 /05 /mai /2008 18:05
    Hier midi, je croise mon facteur en rentrant du marché. Il me voit de loin, m'interpelle, on discute, on se charrie comme toujours, et gentiment il me porte un sac sur une partie de la route qui sépare le parking de chez moi (j'habite dans un vieux village, avec des routes où l'on passe à peine en voiture. Je dois donc me garer assez loin. J'vous dis pas comme c'est pratique). Tout ça dans la joie et la bonne humeur. On se dit "à demain". Ma soeur nous vois de loin, et, arrivée à son niveau, me lance d'un air moqueur: "t'as fini de draguer encore!"
Et là, je me dis : moi, draguer? Mais ça va pas, non! j'en suis tout à fait incapable, et ce ne serait surement pas pour draguer mon facteur. Non pas que je ne le trouve pas sympathique, bien au contraire. Je lui reproche juste de ne pas être une factrice... Mais cette réflexion m'a mis le doute : cette gentillette relation entre lui et moi pourrait-elle être autre chose qu'amicale de son côté à lui? Est-ce qu'involontairement j'aurais un comportement qui pourrait faire croire que j'attends autre chose, un comportement que je n'aurais alors qu'avec des personnes de la gente masculine, pour mon plus grand malheur? Pour précision, si ma soeur a utilisé le mot de "encore", ce n'est pas pour rien. C'était en référence à mon petit boulanger, qui aime à venir me voir et me faire des cadeaux (genre une truite même pas vidée et des pizzas), avec qui j'essaye d'être agréable, mais avec qui aussi j'ai dû être un peu dure (du genre "c'est pas pour vous fâcher, mais je ne vous retiens pas") pour tenter de lui faire comprendre que s'il espérait quoi que ce soit, il fallait y renoncer de suite. Le pauvre, si ça se trouve, il n'espérait rien, mais commençait juste à être lourd. Et pis faut dire que ce n'était pas le moment, mais alors vraiment pas.
    Bref, la question que je me pose, c'est de savoir comment faire pour être sure qu'il n'y a aucune ambiguïté dans une relation, si ce n'est pour plaisanter. C'est ce genre de relation que je croyais avoir installé avec mon facteur, avec un jour une ou deux vannes gentillettes, et le lendemain un petit "vous allez bien?" de ma part, à quoi il répond "oui aujourd'hui, puisque je vous ai vu". Cela fait plaisir, non? Mais je ne crois vraiment pas qu'il y ait autre chose qu'un beau parleur du sud, sympa et très ouvert. Faut pas toujours chercher midi à quatorze heure, ou à un autre moment d'ailleurs.
    N'empêche, je suis plutôt genre "brave fille" qui ne sait pas remettre les gens, disons même plus précisément les dragueurs, à leur place. Le temps ne fait rien à l'affaire (quand on est con, on est con), quand on me parle, je ne peux pas m'empêcher d'écouter, voire même de sourire (hola, surtout pas ma fille : c'est la porte ouverte à tout, un appel clair que tu n'as rien contre, et peut-être aussi un signe extérieur de stupidité (un petit air benêt?) et donc qu'on peut te raconter n'importe quoi). Un exemple : un abruti à l'arrêt de bus, lourd comme c'est pas permis, me demande, après un exercice de séduction complètement râté, si je suis mariée, et au lieu de lui répondre par l'affirmative pour m'en débarrasser, je lui sort un "non" qui me sidère moi-même. Et oui, parce qu'en plus d'être une brave fille, je ne sais pas mentir. Aïe, ouille!!!!
Mais promis juré craché, j'ai aussi un caractère de chien quand on me connait bien. On va dire du caractère tout court. Seulement mes parents ont oublié de m'apprendre à en faire preuve face à des inconnus, ce qui n'est vraiment pas prudent de leur part vu tout ce qu'on voit à la télé. Bref, ma meilleure défense, c'est la fuite, la dérobade, le "rentrage dans la coquille mais qui n'en pense pas moins". Et j'ai horreur de ça, j'ai horreur de passer pour une cruche, j'ai horreur que l'on me manipule.
    Tiens, je me suis encore une fois éloignée de mon sujet de départ. Mais au fait, de quoi je voulais parler? Mon facteur... ah oui : est-ce qu'on peut inconsciemment, voire contre son gré, avoir un comportement, comment dire, séducteur (?) avec certaines personnes, ou est-ce que ce sont les codes de la société qui sont biaisés et provoquent une mauvaise interprêtation de ledit comportement? Et pourquoi, si c'est le cas, ça ne fonctionne pas sur la portion de la population qui me conviendrait à moi?
Après cette étude sur les rapports humains, sur comment se comporter en société et analyser les comportements des autres individus, demain, nous étudierons les rapports amicaux qui se nouent entre un bernard l'hermitte (Nouvel Animal de Compagnie) et son abruti de "propriétaire".

"Plus l'univers se standardise, plus la singularité m'intéresse."
Claude Sautet
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7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 16:00
    Non non, ce n'est pas du tout un titre racoleur pour augmenter mon BlogRank... Non que je vous dis: vous me prenez pour qui? Euh, en fait, je préfère que vous ne répondiez pas à cette question...
J'aurais aussi pu intituler ce post "Perseverare diabolicum"...

    Dans la série "Mais putain, ferme-lui sa gueule à cette téloche", chose que j'ai finalement faîte parce que trop c'est trop (ça c'est de l'expression!), je vous présente : le magazine "Strip-tease" (ben oui, vous pensiez à quoi?). Pour ou contre, bien ou mal, en fait je ne veux pas rentrez dans cette polémique-là vis-à-vis de l'émission dans son concept. J'en ai vu de très intéressants et d'autres où on ne voyait pas du tout s'ils voulaient en venir quelque part. Mais là n'est pas mon propos. J'ai regardé hier soir l'émission, un peu d'une oreille distraite, avec quand même un sentiment de malaise face à ce policier français qui semble former des "collègues" camerounais. Mais ce sentiment a viré à une profonde envie de vomir, à un écoeurement sans borne quand ledit policier et son collègue arrivent en touristes dans une tribu de pygmés, et surtout quand, voulant surement montrer tout le bien qu'ils leur souhaitent, les deux hommes offrent de l'argent et du Whisky à leurs hôtes. On entend une voix demander s'il est bien de leur donner de l'alcool et une autre lui répondre qu'ils aiment beaucoup ça.
    Et oui, de l'argent et de l'alcool: l'Histoire n'est qu'un continuel recommencement. A croire que jamais aucun peuple n'a disparu ou presque suite à ce type de comportement, suite à la merveilleuse découverte de l'alcool et de ses vertus enivrantes, doublé du désespoir  résultant du rejet par la société de leur culture et de la perte de leurs moyens de subsistance. L'alcoolisation des indiens d'Amérique du nord dès les premiers contacts avec les blancs et les ravages que cela fit, les tribus amazoniennes..., ça ne leur dit rien du tout. Non, eux sont venus là en touristes de base, ils se sont dit: "il faut amener quelque chose quand on va chez des gens, et un bouquet de fleurs ça le fera pas". Réfléchissons: ces hommes sont déracinés en raison de la déforestation, ils souffrent de l'acculturation que l'on veut leur imposer, voire même plutôt de déculturation, ils ont faim et ont peu de moyens de se soigner. Que pourrions-nous leur apporter? Tiens, pourquoi pas du pognon et de l'alcool! Bon sang mais c'est bien sûr.

    Donc oui: l'Histoire se répète, on continue et on continuera de commettre les mêmes erreurs, sans jamais rien en apprendre. Pas très optimiste comme conclusion.
Errare humanum est, perseverare diabolicum.

Voilà, c'était juste mon petit coup de gueule du jour.

Allez, pour la peine, je vous offre un verre.


" Le fait que les hommes tirent peu de profit des leçons de l'Histoire est la leçon la plus importante que l'Histoire nous enseigne."
 Aldous Huxley

"N'ayez pas peur de faire une erreur. Mais faites en sorte de ne pas faire la même erreur deux fois."
Akio Morita


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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 21:50
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    Grand-mère, comment tu as rencontré papi? Il paraît qu'à l'époque tous les mariages étaient arrangés par la famille. C'est vrai? Est-ce que ce n'est pas un peu la même chose ces sites de « rencontres » sur internet, sauf que ce n'est plus la famille qui s'en occupe?

    Grand-mère, est-ce que ça ne sert à rien de rêver? Est-ce que c'est vrai que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt? Est-ce que c'est normal de ne pas vouloir posséder le monde?
     Grand-mère, est-ce qu'aimer c'est plus difficile que de respirer?
     Grand-mère, est-ce que lorsqu'on se pose des questions, on se crée soi-même des difficultés?
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