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La Face Cachée

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Albert Einstein

"La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre."

Juste par curiosité...

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11 janvier 2009 7 11 /01 /janvier /2009 12:38
J'ai déjà écrit ici combien je n'aimais pas les dimanches. Je ne dirais pas détester ou haïr, ce serait tout de même excessif. Seulement c'est un fait : c'est souvent le dimanche, et même le week-end, que je supporte le plus mal, c'est souvent ces jours-là que j'ai les plus gros coups de blues.

Mais il y a des exceptions à tout sauf à ma détestation du poivron. Ainsi le week-end dernier me parut d'une douceur inhabituelle.
Imaginez un studio, un couple de presque 60 ans chacun, et leurs deux filles d'une trentaine d'années (brrr). Vous voyez? Et bien ce sont mes parents, ma soeur et moi. Quand nos parents viennent en France et que nous allons les voir, nous nous retrouvons tous ensemble dans ce petit studio, à dormir comme dans un  dortoir. Oui, le rapprochement est assez juste, car ça pourrait très bien finir en bataille de polochon, en tout cas en rires, en discussions de toutes sortes, obligeant chacun à relire 10 fois la même ligne de son bouquin. On n'est alors plus des personnes de trente et soixante ans, mais juste des gamins en colonies de vacances (enfin je suppose : je n'ai jamais été en colo). J'ai toujours bien aimé cette ambiance-ci, la même que nous avions autrefois dans les caravanes et camping-cars de mes parents. On a l'impression qu'on n'a pas vieilli, qu'on est toujours des enfants, avec un moment la même innocence...

Petit-déjeuner en famille. Bagarre pour savoir qui prendra la salle de bain en premier.

Et puis finalement la journée se déroula ainsi : à regarder toutes les photographies de la famille. J'ai bien dit toutes. Presque 60 ans de photos, de celle de ma mère toute jeune avec des rubans dans les cheveux et un ballon de baudruche à la main, à la dernière prise en argentique, en passant par celles de mes parents jeunes gens se tenant tendrement la taille, des photos de mariage, etc. Il va de soi que ça provoque toujours la remontée de nombreux souvenirs, des anecdotes de mon père se rappelant ses copains de régiment pendant son service militaire, un retour nostalgique sur des histoires passées, des bons comme des mauvais souvenirs, des attendrissements... Et puis les questionnements : "mais qui c'est là, à côté de untel?", "et là, c'est qui le bébé, moi ou ma soeur?", "et ça, c'était quand?", etc etc etc.

On feuillette, on trie, on passe à l'album suivant, on fouille, jusqu'à avoir regardé jusqu'à la toute dernière image trouvée, quelquefois des images volées.

Le plus étonnant dans tout ça, ce que j'en ai retenu, c'est que moi qui préfère cent fois photographier des paysages, j'ai réalisé qu'on passait bien vite sur eux, des années après, pour prêter toute notre attention aux visages, aux personnes qui se trouvent dessus.

Le numérique aura-t'il autant de charme quand nous regarderons dans bien des années nos photos passer sur des écrans?
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