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6 novembre 2008
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10:51
Oui oui, je sais : j'avais promis une récompense à ceux qui avaient le courage de revenir ici. Faire la narration d'un truc bien honteux que j'aurais pu préférer taire. C'est sans compter le fait que je ne sais pas toujours me taire.
Mais après réflexion, je ne sais pas si la récompense est due...
Tant pis, au pire, j'aurais de nouveaux lecteurs venus ici en tapant "Bigard". Enfin, disons plutôt qu'on aura droit à quelques "courants d'air", mais rassurez-vous : on ne sera pas plus nombreux (c'est-à-dire que l'on va rester en comité très (très) restreint, entre nous quoi). Prévoyez juste une petite laine pour ne pas attraper froid.
Bonjour, je m'appelle Eurêka, et je suis allée un jour voir un spectacle de Bigard. Mais pas besoin d'aide de quelque sorte que ce soit pour me soutenir dans mon désir de ne pas y retourner. Non, p l u s j a m a i s ! (j'ai détaché les lettres pour que ce soit plus clair, pour le cas où cela ne le serait pas)
Pour ma défense (messieurs dames les jurés), cela a eu lieu il y a fort longtemps. Enfin, à l'échelle du monde, ce n'est même pas une crotte d'une larve de moucheron, mais à mon échelle à moi, à laquelle vous pourrez vous-aussi vous référer s'il vous sied, ça fait une siècle.
Je ne sais plus la date exacte, je pense que j'ai dû vouloir rayer ça de ma mémoire. Disons que cela se passait il y a environ 8 ans. Vous vous attendiez peut-être à plus, rappelez-vous seulement comme vous êtiez jeunes et fringuants à cette époque. Ma soeur et moi cherchions, comme chaque année, difficilement un cadeau pour les anniversaires de nos chers vieux parents. Je ne sais pas pour vous, mais chez moi on a gardé cette sale habitude à Noël et aux anniversaires, de se faire des cadeaux au sein de notre petite cellule familiale, même à nos parents. Même si on ne peut se voir à ladite période, on fêtera l'évènement à un moment ou un autre et il y aura cadeau, et cadeau pas juste pour marquer le coup ou trouvé à la va-vite. Non, ça nous prend du temps, on y pense sérieusement, et on veut faire plaisir. Pas de bouquet de fleurs acheté juste avant l'arrivée et qui seront fânées le lendemain.Tout ça fait que l'on fête depuis des années maintenant, pour diverses raisons, les anniversaires parfois un mois après, et Noël début janvier. Faut dire que nous, on en a rien à faire que ça soit Noël qui soit fêté. ça pourrait être n'importe quelle autre occasion de s'échanger des cadeaux que ça ferait tout aussi bien l'affaire. Mais en raison de cette satanée habitude judéo-chrétienne, et surtout du bonhomme en rouge qui passait dans notre enfance, on a gardé cette coutûme-ci, que j'apprécie personnellement puisqu'il s'agit à la fois de recevoir (chic chic) et d'offrir (quel plaisir d'avoir trouvé LE cadeau et de regarder la personne le découvrir). Bref, depuis maintenant de nombreuses années, début janvier est l'occasion de se réunir en famille, s'entend parents, soeur, et votre obligée, pour fêter d'une pierre deux coups Noël après l'heure, et mon anniversaire avant l'heure. Le 24 décembre au soir, ne me cherchez pas attablée en famille avec toute une ribambelle d'enfants en train de beugler leur hâte de voir passer le vieux vicieux Père Noël et nous faire éclater les tympans. Non, je suis en principe exténuée d'une journée de travail fort rentable (croisons les doigts), avec un peu de chance dans le ventre un demi sandwich que j'aurais réussi à avaler vers 15h00, et le réveillon se résume en principe à une platrée de pâtes à la tomate dans une chambre d'hôtel entièrement déserté, devant un film enregistré. Ne pleurez pas sur mon triste sort : je ne m'en plains pas! Et puis, peut-être avec un peu de chance, j'aurais comme l'année dernière le plaisir de recevoir un message sur mon téléphone portable pour me rappeler que l'on pense à moi en ce moment-même, et cela suffira à me tenir chaud toute la soirée.
Où j'en étais déjà? Ah oui : les cadeaux. Pas facile de trouver quoi offrir à ses parents, surtout quand ceux-ci ont choisi de vivre de façon un peu particulière, originale dirons-nous. On veut toujours autant leur faire plaisir, mais on n'a aucune idée de ce qui pourrait leur plaire. Parfois, on a de la chance quand justement ils ont quelque chose en tête et que l'un nous fait part pour l'autre de l'objet en question. De plus en plus souvent maintenant, ça se résume à une pile de livres de poche pour chacun des deux et quelques babioles à côté. Ce n'est pas la solution de facilité puisqu'il nous revient quand même la tâche de choisir judicieusement les ouvrages, et ce n'est le résultat que d'une longue réflexion auparavant pour trouver autre chose. Heureusement que nos parents sont des lecteurs voraces (et là, on comprend très bien d'où ma soeur et moi tenons notre goût de la lecture), sinon on serait très mal, et je crois qu'on aurait même renoncé à nos petits rituels annuels (qui ne sont, après tout, que des excuses pour se rassembler entre nous quatre autour d'un bon repas, d'ouvrir une bouteille, et prolonger les réjouissances par un quart d'heure de papiers déchirés et de remerciements sincères).
Là, vous êtes surement en train de vous dire que je tente l'impossible pour ne pas en venir au sujet du jour et que je vous prends pour des imbéciles. Vous auriez sans doute raison pour la première partie, mais bien loin de moi l'idée de vous considérer de la sorte.
Et puis peut-être même aussi que vous voyez poindre l'article à épisodes, et là, je suis en train de me faire la même réflexion en regardant la longueur déjà de mon texte, en espérant qu'il y en ait encore qui aient eu le courage de lire jusqu'ici...
Je vous laisse donc avec ce suspens insoutenable (faîtes au moins semblant!)...
Mais après réflexion, je ne sais pas si la récompense est due...
Tant pis, au pire, j'aurais de nouveaux lecteurs venus ici en tapant "Bigard". Enfin, disons plutôt qu'on aura droit à quelques "courants d'air", mais rassurez-vous : on ne sera pas plus nombreux (c'est-à-dire que l'on va rester en comité très (très) restreint, entre nous quoi). Prévoyez juste une petite laine pour ne pas attraper froid.
Bonjour, je m'appelle Eurêka, et je suis allée un jour voir un spectacle de Bigard. Mais pas besoin d'aide de quelque sorte que ce soit pour me soutenir dans mon désir de ne pas y retourner. Non, p l u s j a m a i s ! (j'ai détaché les lettres pour que ce soit plus clair, pour le cas où cela ne le serait pas)
Pour ma défense (messieurs dames les jurés), cela a eu lieu il y a fort longtemps. Enfin, à l'échelle du monde, ce n'est même pas une crotte d'une larve de moucheron, mais à mon échelle à moi, à laquelle vous pourrez vous-aussi vous référer s'il vous sied, ça fait une siècle.
Je ne sais plus la date exacte, je pense que j'ai dû vouloir rayer ça de ma mémoire. Disons que cela se passait il y a environ 8 ans. Vous vous attendiez peut-être à plus, rappelez-vous seulement comme vous êtiez jeunes et fringuants à cette époque. Ma soeur et moi cherchions, comme chaque année, difficilement un cadeau pour les anniversaires de nos chers vieux parents. Je ne sais pas pour vous, mais chez moi on a gardé cette sale habitude à Noël et aux anniversaires, de se faire des cadeaux au sein de notre petite cellule familiale, même à nos parents. Même si on ne peut se voir à ladite période, on fêtera l'évènement à un moment ou un autre et il y aura cadeau, et cadeau pas juste pour marquer le coup ou trouvé à la va-vite. Non, ça nous prend du temps, on y pense sérieusement, et on veut faire plaisir. Pas de bouquet de fleurs acheté juste avant l'arrivée et qui seront fânées le lendemain.Tout ça fait que l'on fête depuis des années maintenant, pour diverses raisons, les anniversaires parfois un mois après, et Noël début janvier. Faut dire que nous, on en a rien à faire que ça soit Noël qui soit fêté. ça pourrait être n'importe quelle autre occasion de s'échanger des cadeaux que ça ferait tout aussi bien l'affaire. Mais en raison de cette satanée habitude judéo-chrétienne, et surtout du bonhomme en rouge qui passait dans notre enfance, on a gardé cette coutûme-ci, que j'apprécie personnellement puisqu'il s'agit à la fois de recevoir (chic chic) et d'offrir (quel plaisir d'avoir trouvé LE cadeau et de regarder la personne le découvrir). Bref, depuis maintenant de nombreuses années, début janvier est l'occasion de se réunir en famille, s'entend parents, soeur, et votre obligée, pour fêter d'une pierre deux coups Noël après l'heure, et mon anniversaire avant l'heure. Le 24 décembre au soir, ne me cherchez pas attablée en famille avec toute une ribambelle d'enfants en train de beugler leur hâte de voir passer le vieux vicieux Père Noël et nous faire éclater les tympans. Non, je suis en principe exténuée d'une journée de travail fort rentable (croisons les doigts), avec un peu de chance dans le ventre un demi sandwich que j'aurais réussi à avaler vers 15h00, et le réveillon se résume en principe à une platrée de pâtes à la tomate dans une chambre d'hôtel entièrement déserté, devant un film enregistré. Ne pleurez pas sur mon triste sort : je ne m'en plains pas! Et puis, peut-être avec un peu de chance, j'aurais comme l'année dernière le plaisir de recevoir un message sur mon téléphone portable pour me rappeler que l'on pense à moi en ce moment-même, et cela suffira à me tenir chaud toute la soirée.
Où j'en étais déjà? Ah oui : les cadeaux. Pas facile de trouver quoi offrir à ses parents, surtout quand ceux-ci ont choisi de vivre de façon un peu particulière, originale dirons-nous. On veut toujours autant leur faire plaisir, mais on n'a aucune idée de ce qui pourrait leur plaire. Parfois, on a de la chance quand justement ils ont quelque chose en tête et que l'un nous fait part pour l'autre de l'objet en question. De plus en plus souvent maintenant, ça se résume à une pile de livres de poche pour chacun des deux et quelques babioles à côté. Ce n'est pas la solution de facilité puisqu'il nous revient quand même la tâche de choisir judicieusement les ouvrages, et ce n'est le résultat que d'une longue réflexion auparavant pour trouver autre chose. Heureusement que nos parents sont des lecteurs voraces (et là, on comprend très bien d'où ma soeur et moi tenons notre goût de la lecture), sinon on serait très mal, et je crois qu'on aurait même renoncé à nos petits rituels annuels (qui ne sont, après tout, que des excuses pour se rassembler entre nous quatre autour d'un bon repas, d'ouvrir une bouteille, et prolonger les réjouissances par un quart d'heure de papiers déchirés et de remerciements sincères).
Là, vous êtes surement en train de vous dire que je tente l'impossible pour ne pas en venir au sujet du jour et que je vous prends pour des imbéciles. Vous auriez sans doute raison pour la première partie, mais bien loin de moi l'idée de vous considérer de la sorte.
Et puis peut-être même aussi que vous voyez poindre l'article à épisodes, et là, je suis en train de me faire la même réflexion en regardant la longueur déjà de mon texte, en espérant qu'il y en ait encore qui aient eu le courage de lire jusqu'ici...
Je vous laisse donc avec ce suspens insoutenable (faîtes au moins semblant!)...
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