21 août 2008
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20:27
J'ai une petite question qui n'intéressera peut-être personne. Vous avez bien sûr entendu parler de ce que l'AFP a nommé "Des fruits et légumes vendus à prix coûtant jeudi à Paris et en banlieue". Vous en avez entendu parler sur toutes les chaînes (sauf sur Gulli) et dans tous les journaux, en reprenant précisément les termes utilisés par l'AFP.
Moi-aussi. Seulement voilà, ça me travaillait, ça me titillait, notamment après avoir entendu quelques interviews et énoncé quelques exemples de prix. Certes, je suis méfiante, surtout à l'égard des journaux télévisés (et autres : pas de jaloux), je sais qu'ils ne sont pas à 1 ou 2 euros près, mais quand même. J'entends donc qu'on évoque notamment des melons à 1€50. 1€50, tiens, c'est marrant, les derniers que j'ai acheté sur le marché m'ont coùtée 50 cents. Ok, c'est vrai, je suis sur place, les melons poussent au bas de ma porte. Mais 66% plus cher, ça fait une somme non négligeable, tout ça pour les coûts de transport. Ben oui, on nous parle de vente "prix coûtant", c'est donc que la seule différence entre un melon qui serait vendu prix coûtant chez moi et un melon vendu prix coûtant à Paris et qui aurait poussé chez votre humble servitrice... serviteuse?... serviteur (on va dire comme ça), c'est les frais engendrés par son transport.
Parce que de ce que je sais, le prix coûtant, c'est, en gros (concept mal défini), le prix en dessous duquel la vente se fait à perte (en très gros, c'est donc l'ensemble de ce qu'aura coûté le melon, sans que l'on y gagne).
C'est donc là tout le problème. Quel est le but d'une telle opération? Montrer combien les grandes surfaces s'engraissent sur le dos des producteurs, tout en augmentant sans cesse leurs prix, au détriment bien sûr des consommateurs (nous, quoi! oui, je sais ça fait mal) qui voient donc leur pouvoir d'achat baisser (et un bon mot-clé de placer, un!), et puis pousser lesdits consommateurs à s'adresser d'abord à eux au lieu de se rendre dans leur magasin préféré (vous savez, le « on va vous aider à mieux consommer ». Tu m'étonnes (Simone)! On va pas vous aider à manger plus sainement ou à ne pas acheter mille trucs dont vous n'aurez pas l'utilité. Non, bien au contraire, on va vous aider à mieux « consommer » (de tomate). Relevez bien l'importance du terme choisi...), tout cela en leur prouvant, par la pratique, que c'est moins cher. Mais si ces produits sont vendus "prix coûtant", qu'est-ce qui nous dirait que, vendu au tarif normal, le producteur n'appliquerait pas une marge de 3?
Voilà donc le "fruit" de ma réflexion, ou plutôt ce que je crois avoir compris en tombant (même pas mal) sur le site du PCF, co-organisateur de l'événement : point n'y est fait mention de "prix coûtant" (ou je l'ai raté) mais bel et bien de "juste prix" (non, pas l'émission), et de développement "équitable".
RIEN A VOIR, vous en conviendrez, non?
Je vous invite donc à aller lire l'article du PCF sur cette manifestation, une fois n'est pas coutûme.
Laissons de côté, ou pas, le fait que cela n'était pas qu'organisé à "Paris et sa banlieue", comme pouvait le laisser penser les journaux sur lesquels je tombais (mais je ne tombe pas toujours très bien)...
Moi-aussi. Seulement voilà, ça me travaillait, ça me titillait, notamment après avoir entendu quelques interviews et énoncé quelques exemples de prix. Certes, je suis méfiante, surtout à l'égard des journaux télévisés (et autres : pas de jaloux), je sais qu'ils ne sont pas à 1 ou 2 euros près, mais quand même. J'entends donc qu'on évoque notamment des melons à 1€50. 1€50, tiens, c'est marrant, les derniers que j'ai acheté sur le marché m'ont coùtée 50 cents. Ok, c'est vrai, je suis sur place, les melons poussent au bas de ma porte. Mais 66% plus cher, ça fait une somme non négligeable, tout ça pour les coûts de transport. Ben oui, on nous parle de vente "prix coûtant", c'est donc que la seule différence entre un melon qui serait vendu prix coûtant chez moi et un melon vendu prix coûtant à Paris et qui aurait poussé chez votre humble servitrice... serviteuse?... serviteur (on va dire comme ça), c'est les frais engendrés par son transport.
Parce que de ce que je sais, le prix coûtant, c'est, en gros (concept mal défini), le prix en dessous duquel la vente se fait à perte (en très gros, c'est donc l'ensemble de ce qu'aura coûté le melon, sans que l'on y gagne).
C'est donc là tout le problème. Quel est le but d'une telle opération? Montrer combien les grandes surfaces s'engraissent sur le dos des producteurs, tout en augmentant sans cesse leurs prix, au détriment bien sûr des consommateurs (nous, quoi! oui, je sais ça fait mal) qui voient donc leur pouvoir d'achat baisser (et un bon mot-clé de placer, un!), et puis pousser lesdits consommateurs à s'adresser d'abord à eux au lieu de se rendre dans leur magasin préféré (vous savez, le « on va vous aider à mieux consommer ». Tu m'étonnes (Simone)! On va pas vous aider à manger plus sainement ou à ne pas acheter mille trucs dont vous n'aurez pas l'utilité. Non, bien au contraire, on va vous aider à mieux « consommer » (de tomate). Relevez bien l'importance du terme choisi...), tout cela en leur prouvant, par la pratique, que c'est moins cher. Mais si ces produits sont vendus "prix coûtant", qu'est-ce qui nous dirait que, vendu au tarif normal, le producteur n'appliquerait pas une marge de 3?
Voilà donc le "fruit" de ma réflexion, ou plutôt ce que je crois avoir compris en tombant (même pas mal) sur le site du PCF, co-organisateur de l'événement : point n'y est fait mention de "prix coûtant" (ou je l'ai raté) mais bel et bien de "juste prix" (non, pas l'émission), et de développement "équitable".
RIEN A VOIR, vous en conviendrez, non?
Je vous invite donc à aller lire l'article du PCF sur cette manifestation, une fois n'est pas coutûme.
Laissons de côté, ou pas, le fait que cela n'était pas qu'organisé à "Paris et sa banlieue", comme pouvait le laisser penser les journaux sur lesquels je tombais (mais je ne tombe pas toujours très bien)...