22 juillet 2008
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Je vais encore parler de moi, pour changer. C'est loin d'être le sujet le plus passionnant, mais c'est celui que je connais le mieux. Enfin, je crois. Et puis, après tout, je vous préviens dès le départ, donc vous n'êtes pas obligés de lire la moitié de l'article avant de vous rendre compte que vous vous en branlez complètement de ce que je raconte, et que vous feriez mieux de lire Ici Pourris pour se voir raconter la vie de quelqu'un qui a au moins le mérite d'être connu.
Parfois, souvent, je n'ai envie de rien faire. Et pourtant je n'ai pas envie de rien faire, j'ai envie de faire quelque chose, mais ce que je pourrais faire ne me fait pas envie, alors qu'il y a des choses à faire.
Suis-je claire? Non?
C'est pourtant simple et explique que je ne sois pas encore riche et célèbre (en même temps, je n'en ai pas envie) (d'être célèbre, j'entends) (riche, je dis pas) que je me contente de ce que j'ai : bien souvent, j'ai des idées, je me dis que je pourrais faire telle ou telle chose, mais aucune motivation au moment de les mettre en oeuvre, de passer à la réalisation. Je suis là, chez moi, cafardeuse, je n'aime pas être comme ça, je n'ai pas envie de m'échouer telle une otarie sur mon canapé, la télécommande à la main, ce n'est pas du tout un trip chez moi de ne rien faire de ma journée. Je me dis alors: ben, il y a ça et ça que tu pourrais faire. Et bien non, je n'en ai pas envie non plus. Bref, je suis une chieuse, si si, disons-le.
Alors, quand la motivation se fait sentir, il y a plutôt intérêt à ce que rien ne se mette en travers de mon chemin et à ce que tout roule. Et cette motivation ne tient parfois à pas grand chose.
Et pourtant, c'est tellement agréable de réaliser quelque chose, de le faire bien et d'être fière, le temps d'un instant, de soi. On se sent plus fort, on se sent à sa place, on regarde son ouvrage, quel qu'il soit, on l'admire presque, parce qu'on se dit : je peux le faire et je l'ai fait.
Et puis, bien sûr, il y a soi et il y a le regard des autres, l'image qu'ils nous renvoient quand eux-aussi sont fiers de nous, nous complimentent, apprécient notre travail. Et ceci même si cela se porte sur des objets différents de ce qui nous rend fiers. Oui, on a l'impression que cela ne mérite pas autant d'attention, mais elle fait quand même du bien, elle gonfle un peu cet ego tout raplaplat.
L'idéal, c'est quand les deux se rejoignent, quand on est fier de ce qu'on a fait, matériel ou immatériel, et qu'on s'en voit complimenté. Là, ça fait comme une bouffée d'air frais, un vent de bonheur.
Et pas besoin pour cela d'avoir gravi une montagne réputée ingravissable inattaquable. Non, il suffit de petits riens.
Bref, hier, j'ai scié, percé, vissé. J'y ai réfléchi, j'y ai passé du temps, alors que d'autres auraient fait ça en dix minutes. Un truc tout con sans importance mais qui était à faire. Et quand je le regarde, je ne vois pas que j'ai perdu du temps et pas encore que cela aurait pu être bien mieux. Je ne me dis pas encore que je suis une "buse" d'être contente de ce truc-là. Non, je le regarde, et je me dis connement : je l'ai fait et je trouve ça pas mal du tout.
Et ça fait du bien.
Alors on va trouver les motivations, et va se prouver qu'on peut faire des choses, être utile, ou non, produire, ou non, mais qu'on est capable.
Le problème, pour ma part, c'est que la motivation consiste en cela que de prouver à quelqu'un que j'en suis capable, et pas seulement que de me le prouver à moi-même. J'ai besoin d'avoir envie de rendre fier quelqu'un de moi, "fier" étant bien sûr un bien grand mot, on va dire plutôt d'épater quelqu'un.
Et il est marrant de voir combien cette motivation, ou plutôt ce manque de motivation influe sur les plus petits actes de la vie.
"Les aptitudes sont ce que vous pouvez faire. La motivation détermine ce que vous faites. Votre attitude détermine votre degré de réussite."
Lou Holtz
Parfois, souvent, je n'ai envie de rien faire. Et pourtant je n'ai pas envie de rien faire, j'ai envie de faire quelque chose, mais ce que je pourrais faire ne me fait pas envie, alors qu'il y a des choses à faire.
Suis-je claire? Non?
C'est pourtant simple et explique que je ne sois pas encore riche et célèbre (en même temps, je n'en ai pas envie) (d'être célèbre, j'entends) (riche, je dis pas) que je me contente de ce que j'ai : bien souvent, j'ai des idées, je me dis que je pourrais faire telle ou telle chose, mais aucune motivation au moment de les mettre en oeuvre, de passer à la réalisation. Je suis là, chez moi, cafardeuse, je n'aime pas être comme ça, je n'ai pas envie de m'échouer telle une otarie sur mon canapé, la télécommande à la main, ce n'est pas du tout un trip chez moi de ne rien faire de ma journée. Je me dis alors: ben, il y a ça et ça que tu pourrais faire. Et bien non, je n'en ai pas envie non plus. Bref, je suis une chieuse, si si, disons-le.
Alors, quand la motivation se fait sentir, il y a plutôt intérêt à ce que rien ne se mette en travers de mon chemin et à ce que tout roule. Et cette motivation ne tient parfois à pas grand chose.
Et pourtant, c'est tellement agréable de réaliser quelque chose, de le faire bien et d'être fière, le temps d'un instant, de soi. On se sent plus fort, on se sent à sa place, on regarde son ouvrage, quel qu'il soit, on l'admire presque, parce qu'on se dit : je peux le faire et je l'ai fait.
Et puis, bien sûr, il y a soi et il y a le regard des autres, l'image qu'ils nous renvoient quand eux-aussi sont fiers de nous, nous complimentent, apprécient notre travail. Et ceci même si cela se porte sur des objets différents de ce qui nous rend fiers. Oui, on a l'impression que cela ne mérite pas autant d'attention, mais elle fait quand même du bien, elle gonfle un peu cet ego tout raplaplat.
L'idéal, c'est quand les deux se rejoignent, quand on est fier de ce qu'on a fait, matériel ou immatériel, et qu'on s'en voit complimenté. Là, ça fait comme une bouffée d'air frais, un vent de bonheur.
Et pas besoin pour cela d'avoir gravi une montagne réputée ingravissable inattaquable. Non, il suffit de petits riens.
Bref, hier, j'ai scié, percé, vissé. J'y ai réfléchi, j'y ai passé du temps, alors que d'autres auraient fait ça en dix minutes. Un truc tout con sans importance mais qui était à faire. Et quand je le regarde, je ne vois pas que j'ai perdu du temps et pas encore que cela aurait pu être bien mieux. Je ne me dis pas encore que je suis une "buse" d'être contente de ce truc-là. Non, je le regarde, et je me dis connement : je l'ai fait et je trouve ça pas mal du tout.
Et ça fait du bien.
Alors on va trouver les motivations, et va se prouver qu'on peut faire des choses, être utile, ou non, produire, ou non, mais qu'on est capable.
Le problème, pour ma part, c'est que la motivation consiste en cela que de prouver à quelqu'un que j'en suis capable, et pas seulement que de me le prouver à moi-même. J'ai besoin d'avoir envie de rendre fier quelqu'un de moi, "fier" étant bien sûr un bien grand mot, on va dire plutôt d'épater quelqu'un.
Et il est marrant de voir combien cette motivation, ou plutôt ce manque de motivation influe sur les plus petits actes de la vie.
"Les aptitudes sont ce que vous pouvez faire. La motivation détermine ce que vous faites. Votre attitude détermine votre degré de réussite."
Lou Holtz