12 mai 2008
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19:54
Ah, les dimanches passés dans des hôtels de grandes chaînes, c'est toujours une joie renouvelée! J'avais déjà évoqué les nuits dans ce type d'établissement ici, je peux en rajouter une de plus, sacrifiée sur l'autel de la bêtise et de l'égoïsme. Pour mon malheur, et celui des autres clients et de la gérante, un bus de jeunes hollandais est arrivé hier soir. Remue-ménage pour sortir les bagages et s'installer (vive les boules Quiès, et heureusement qu'elles ne m'empêchent pas d'entendre le radio-réveil), et surtout dans la discrétion et le silence (hum hum). Idem ce matin: bavardages incessants, on bouche les passages avec les bagages et surtout on ne bougerait pas son petit derrière de quelques centimètres alors qu'on est en plein milieu du parking, pour me laisser passer. Autant vous dire que j'ai été très tentée d'en écraser au moins un pour la route (les voyages en groupe devraient avoir droit à un quota de disparus...).
Le fait de se trouver coincée à l'autre bout de la France un dimanche a quand même un avantage : celui de pouvoir visiter des villes où l'on n'aurait jamais eu l'idée de venir en vacances. Hier donc, comme il faisait décidément un temps magnifique (pas vu un seul nuage alors que j'en suis à mon 6ème jour dans la région picarde... je n'en reviens pas) et que je venais de faire un jogging tonifiant (ça le fait mieux que de dire « une petite course rapide »), je décidais d'aller faire un tour en ville. J'essaye de le faire chaque fois que j'en ai l'occasion. Mon appareil photo en main, je me gare à un endroit stratégique (c'est-à-dire où je pourrais retrouver mon auto), et pars au hasard des rues, ou plutôt je cherche du regard un monument qui dépasserait les autres toits et tente de m'y rendre. J'adore visiter les églises, basiliques et autres monuments historiques. Je ne suis pas du tout croyante, en rien, au contraire j'aurais plutôt tendance à être la première à critiquer toute forme de religion, mais j'aime visiter les lieux de culte. Pas en tant que symbole religieux, mais plutôt pour ce qu'ils peuvent révéler de l'histoire d'une région, et par intérêt architectural. Donc, s'il y a une chose que je visite dans une ville, c'est d'abord ses églises, temples et autres mosquées (mais là c'est plus rare...). Ensuite, c'est au hasard de mes pas. Je me suis perdue, véritablement, dans toutes les villes que j'ai visité. Mon sens de l'orientation étant déplorable, j'en ai pris mon parti. La seule ville qui de ce point de vue me fasse vraiment peur, c'est Paris. En voiture ou à pied, il me semble inimaginable de m'y aventurer, sauf à y prévoir un sac de couchage et de la nourriture pour plusieurs jours. Je sais, il y a des épiceries. Mais l'expérience que j'ai déjà eu de la capitale aurait plutôt tendance à me pousser à éviter tout contact, commerçant ou autre... Pour en revenir à mon dimanche en Picardie, région décidément bien plus sympathique, je restais fidèle à mes habitudes et me garais dans une rue proche du centre-ville, en essayant de mémoriser le plus de détails possible. Puis je file droit devant, on verra bien où cela mène. Et justement cela me mène sur la grand place de l'hôtel de ville, en effervescence puisque c'est la fête au village. Une estrade a été montée à l'occasion et les terrasses des restaurants sont pleines, ou presque. Ça sent bon, je ne sais pas quoi, mais ça ne sent pas comme chez moi. Je joue au jeu que je connais le mieux: celui de la touriste de base, appareil photo vissé à l'oeil et cherchant le bon angle de vue. Moi qui n'aime pas trop me faire remarquer, c'est raté puisqu'en fait, à cette heure de repas, il n'y a pas encore tant que ça de monde sur la place. Tant pis, je me suis fait à l'idée d'être vue, à condition que ce soit pour la bonne cause. Je mitraille l'Hôtel de ville, style gothique flamboyant, lis les quelques explications (on en apprend tous les jours) et continue mon chemin en direction de la Basilique toute proche. Comme souvent, d'immenses échafaudages m'empêchent d'en observer une bonne partie. Il y a du monde, surement un mariage ou un baptême. Tant pis, je n'en verrai pas l'intérieur. De toute façon, j'ai plutôt envie de profiter du soleil et de l'ambiance de fête qui règne dans les rues. Clic clac, et me voilà repartie. Les rues sont fermées à la circulation à l'occasion de la fête qui va suivre, un genre de festivité que je n'ai pas l'habitude de voir : défilé de chars et autres curiosités du coin, déguisements folkloriques et fanfares très variées. Chacun se prépare, enfile son costume, répète son morceau pour être fin prêt le moment venu. Je me trouve dans un parc verdoyant. Toute cette herbe, c'est une torture! Je n'ai qu'une envie : ôter mes sandales et marcher pieds nus. Je résiste à la tentation. Ça et là des personnes sont étendues et profitent de ce moment hors du temps. Elles écoutent les quelques couacs musicaux, observent de loin les derniers préparatifs ou font une petite sieste recroquevillées en boule. Quelques manèges et stands sont installés au centre du parc, autour d'un carillon ambulant mené là pour l'occasion. Je cherche les toilettes publics, comme à chaque fois, mais il semble qu'il soit plus facile de trouver un marchand de glace (mais ça ne fait pas le même office...). Là encore, me voilà surprise : pas un angle de rue sans un glacier ambulant. Et dire que chez moi, dans le sud, on a parfois tant de mal à trouver une boule de glace! Cette petite balade me met du baume au coeur : je l'entends s'éclater et je ne peux pas dire pourquoi. L'ambiance? Le soleil? Le calme qui règne avant la tempête qui, je suppose, suivra? Le fait d'avoir rencontré ces derniers jours des gens simples et si sympa, souriants? Je ne peux pas l'expliquer, mais je me sens légère. Je continue ma balade (toujours à la recherche de vous savez quoi...) et me décide à revenir sur mes pas, si je les retrouve. Je ne manque pas l'occasion de me perdre un peu, juste pour la forme, mais le centre-ville n'est pas bien grand, et après de nouveau un petit tour sur la place de l'hôtel de ville, et un petit arrêt dans une pâtisserie (juste pour connaître les spécialités du coin, hein, pas par gourmandise... hum hum), je retrouve ma voiture là où je l'avais laissé (ouf) et dans le même état (on ne me l'a pas lavée entre-temps, mince). J'évite le défilé des chars, la fête et les cotillons, mais ce n'est de toute façon pas trop mon truc, la foule et tout le toutim, en particulier toute seule (et puis je n'ai toujours pas trouvé les toilettes, alors il est temps de rentrer).
Retour à la case départ, c'est-à-dire à l'hôtel, gâteau et photos en poche (façon de parler : le gâteau n'aurait pas apprécié).
Je croise parfois, virtuellement ou non, des personnes qui me disent avoir visité tel et tel pays. Je les envie, vraiment. Mais quand, en réponse à une de mes questions, elles me disent ne connaître de la France que le lieu où elles vivent, je trouve ça tellement dommage de passer à côté de tant de choses tout à la fois géographiquement proches (relativement parlant) et si différentes de ce que l'on voit chez soi. Il y a parfois des frontières invisibles qui n'attendent que d'être franchies elles-aussi.
Alors je le dis haut et fort : j'aime la France!
Ch'tites photos? C'est une question pour la forme, car vous n'y échapperez qu'en vous cassant d'ici (Non, restez!).
L'hôtel de ville:
La basilique:
Sont bizarres, les picards, vous ne trouvez pas?:
Le fait de se trouver coincée à l'autre bout de la France un dimanche a quand même un avantage : celui de pouvoir visiter des villes où l'on n'aurait jamais eu l'idée de venir en vacances. Hier donc, comme il faisait décidément un temps magnifique (pas vu un seul nuage alors que j'en suis à mon 6ème jour dans la région picarde... je n'en reviens pas) et que je venais de faire un jogging tonifiant (ça le fait mieux que de dire « une petite course rapide »), je décidais d'aller faire un tour en ville. J'essaye de le faire chaque fois que j'en ai l'occasion. Mon appareil photo en main, je me gare à un endroit stratégique (c'est-à-dire où je pourrais retrouver mon auto), et pars au hasard des rues, ou plutôt je cherche du regard un monument qui dépasserait les autres toits et tente de m'y rendre. J'adore visiter les églises, basiliques et autres monuments historiques. Je ne suis pas du tout croyante, en rien, au contraire j'aurais plutôt tendance à être la première à critiquer toute forme de religion, mais j'aime visiter les lieux de culte. Pas en tant que symbole religieux, mais plutôt pour ce qu'ils peuvent révéler de l'histoire d'une région, et par intérêt architectural. Donc, s'il y a une chose que je visite dans une ville, c'est d'abord ses églises, temples et autres mosquées (mais là c'est plus rare...). Ensuite, c'est au hasard de mes pas. Je me suis perdue, véritablement, dans toutes les villes que j'ai visité. Mon sens de l'orientation étant déplorable, j'en ai pris mon parti. La seule ville qui de ce point de vue me fasse vraiment peur, c'est Paris. En voiture ou à pied, il me semble inimaginable de m'y aventurer, sauf à y prévoir un sac de couchage et de la nourriture pour plusieurs jours. Je sais, il y a des épiceries. Mais l'expérience que j'ai déjà eu de la capitale aurait plutôt tendance à me pousser à éviter tout contact, commerçant ou autre... Pour en revenir à mon dimanche en Picardie, région décidément bien plus sympathique, je restais fidèle à mes habitudes et me garais dans une rue proche du centre-ville, en essayant de mémoriser le plus de détails possible. Puis je file droit devant, on verra bien où cela mène. Et justement cela me mène sur la grand place de l'hôtel de ville, en effervescence puisque c'est la fête au village. Une estrade a été montée à l'occasion et les terrasses des restaurants sont pleines, ou presque. Ça sent bon, je ne sais pas quoi, mais ça ne sent pas comme chez moi. Je joue au jeu que je connais le mieux: celui de la touriste de base, appareil photo vissé à l'oeil et cherchant le bon angle de vue. Moi qui n'aime pas trop me faire remarquer, c'est raté puisqu'en fait, à cette heure de repas, il n'y a pas encore tant que ça de monde sur la place. Tant pis, je me suis fait à l'idée d'être vue, à condition que ce soit pour la bonne cause. Je mitraille l'Hôtel de ville, style gothique flamboyant, lis les quelques explications (on en apprend tous les jours) et continue mon chemin en direction de la Basilique toute proche. Comme souvent, d'immenses échafaudages m'empêchent d'en observer une bonne partie. Il y a du monde, surement un mariage ou un baptême. Tant pis, je n'en verrai pas l'intérieur. De toute façon, j'ai plutôt envie de profiter du soleil et de l'ambiance de fête qui règne dans les rues. Clic clac, et me voilà repartie. Les rues sont fermées à la circulation à l'occasion de la fête qui va suivre, un genre de festivité que je n'ai pas l'habitude de voir : défilé de chars et autres curiosités du coin, déguisements folkloriques et fanfares très variées. Chacun se prépare, enfile son costume, répète son morceau pour être fin prêt le moment venu. Je me trouve dans un parc verdoyant. Toute cette herbe, c'est une torture! Je n'ai qu'une envie : ôter mes sandales et marcher pieds nus. Je résiste à la tentation. Ça et là des personnes sont étendues et profitent de ce moment hors du temps. Elles écoutent les quelques couacs musicaux, observent de loin les derniers préparatifs ou font une petite sieste recroquevillées en boule. Quelques manèges et stands sont installés au centre du parc, autour d'un carillon ambulant mené là pour l'occasion. Je cherche les toilettes publics, comme à chaque fois, mais il semble qu'il soit plus facile de trouver un marchand de glace (mais ça ne fait pas le même office...). Là encore, me voilà surprise : pas un angle de rue sans un glacier ambulant. Et dire que chez moi, dans le sud, on a parfois tant de mal à trouver une boule de glace! Cette petite balade me met du baume au coeur : je l'entends s'éclater et je ne peux pas dire pourquoi. L'ambiance? Le soleil? Le calme qui règne avant la tempête qui, je suppose, suivra? Le fait d'avoir rencontré ces derniers jours des gens simples et si sympa, souriants? Je ne peux pas l'expliquer, mais je me sens légère. Je continue ma balade (toujours à la recherche de vous savez quoi...) et me décide à revenir sur mes pas, si je les retrouve. Je ne manque pas l'occasion de me perdre un peu, juste pour la forme, mais le centre-ville n'est pas bien grand, et après de nouveau un petit tour sur la place de l'hôtel de ville, et un petit arrêt dans une pâtisserie (juste pour connaître les spécialités du coin, hein, pas par gourmandise... hum hum), je retrouve ma voiture là où je l'avais laissé (ouf) et dans le même état (on ne me l'a pas lavée entre-temps, mince). J'évite le défilé des chars, la fête et les cotillons, mais ce n'est de toute façon pas trop mon truc, la foule et tout le toutim, en particulier toute seule (et puis je n'ai toujours pas trouvé les toilettes, alors il est temps de rentrer).
Retour à la case départ, c'est-à-dire à l'hôtel, gâteau et photos en poche (façon de parler : le gâteau n'aurait pas apprécié).
Je croise parfois, virtuellement ou non, des personnes qui me disent avoir visité tel et tel pays. Je les envie, vraiment. Mais quand, en réponse à une de mes questions, elles me disent ne connaître de la France que le lieu où elles vivent, je trouve ça tellement dommage de passer à côté de tant de choses tout à la fois géographiquement proches (relativement parlant) et si différentes de ce que l'on voit chez soi. Il y a parfois des frontières invisibles qui n'attendent que d'être franchies elles-aussi.
Alors je le dis haut et fort : j'aime la France!
Ch'tites photos? C'est une question pour la forme, car vous n'y échapperez qu'en vous cassant d'ici (Non, restez!).
L'hôtel de ville:
La basilique:
Sont bizarres, les picards, vous ne trouvez pas?: