J'aime les citations. C'est comme ça, ça ne s'explique pas. Beaucoup sont ceux, je suis sure, à trouver idiot le fait d'aimer retranscrire les mots d'autres personnes, ils diront surement que c'est la marque d'un manque de personnalité, une forme de compensation de sa propre insignifiance, une façon d'être à travers d'autres plus célèbres, donc a priori, qui auraient eux réussi. Je démens avec véhémence: c'est rien que des bêtises. Oui je sais, côté véhémence, peut mieux faire. Mais les faits sont là: je me moque totalement de qui a dit telle ou telle phrase, de sa notoriété. Seuls comptent les mots, leur profondeur, leur justesse, leur caractère poétique ou encore le comique d'une réplique. L'anonyme aura autant grâce à mes yeux que le plus connu des philosophes. Mais voilà: celui-là laissera moins de traces de ses dires que celui-ci. Et je n'y peux rien, sauf à tenter de pérenniser un tant soit peu certains en reproduisant ici par exemple la dernière de Mme Trucmuche: "Ben fait pas chaud aujourd'hui".
   Je veux bien reconnaître quand même une chose: j'envie le talent de quelques uns, qui jouent avec les mots comme d'autres jouent d'un instrument de musique, avec grâce, brio, justesse. Pour certains, c'est un don, pour d'autres, c'est le fruit d'un long travail. Nous ne sommes décidément vraiment pas égaux, même , et peut-être surtout, face aux mots.

Je suis tombée tout à l'heure sur cette phrase que je regrette de n'avoir pu citer le jour de mes 30 ans:
"Cette année, j'ai pris la résolution d'arrêter de vieillir. J'ai même pas tenu une seconde, tu parles d'une volonté !"

    J'avais envie  de  raconter la semaine qui vient de s'écouler. Je peux la résumer en ces termes: gazou gazou, areu areu.
    Je m'explique: un couple d'amis est venu en vacances avec leur bébé de 4 mois. On aurait pu craindre le pire: un mioche qui dort, mange et hurle le reste du temps, un petit gnome qui serait pour nous plus une contrainte qu'autre chose.
    Et bien je vais vous avouer quelque chose: j'ai eu un coup de foudre pour ce petit bonhomme. Certes, il a dormi beaucoup, mangé souvent et hurlé quelque fois, mais ses sourires, son joli minoi et ses gazoullis ont eu raison de moi. Tout comme les parents, j'ai gagatté toute la semaine, l'ai trouvé beaucoup plus beau que les autres enfants de son âge (ce qui est vrai!) et ai admiré le moindre de ses gestes et progrès. C'est grave, docteur?
Je dois reconnaître qu'il me manque déjà. Mais j'ai une crainte: celle qu'il change, qu'il perde cette innocence, cette simplicité des relations et cette joie simple de vivre le moment présent comme il vient.
    Comment? J'entends que quelqu'un prétend que le sien est le plus beau des bébés? DEHORS!